Restaurantes Lyon 1er 69001

Puriste du sushi fait dans les règles d'un art pas si ancien que ça, passez votre chemin ! Ici, les machines sont à l'oeuvre et le plateau tournant vous donnera le tournis. Pour tous les autres, ceux qui n'en ont pas encore marre de trouver des sushis à tous les coins de rue, ils peuvent entrer sans risque d'être déçu chez ce géant de la restauration à la "japonaise". Les formules de midi ne sont vraiment pas chères, mais si l'on commence à ne pas faire attention aux codes couleurs des plats qui défilent sous nos yeux, l'addition peut vite grimper. Les sushis et autres sont corrects, le cadre sympathique, même si l'affluence laisse peu de place à l'intimité. Pratique pour un déjeuner rapide entre collègues. 

Alors qu'elle se trouvait autrefois au coeur de la vie lyonnaise -c'est par cette rue que les rois de France faisaient leur entrée dans Lyon, d'où son nom-, la rue Royale continue d'exister grâce à quelques grands noms de la cuisine. Et parmi ces noms, celui d'Ivan Peric fait partie de ceux que l'on suit depuis longtemps avec la même gourmandise. Loin d'être une gargotte, ce restaurant qui était autrefois une pâtisserie réputée est à la fois un lieu élégant et décontracté, chic et convivial, comme tous les bistrots de chef veulent l'être aujourd'hui. Sauf qu'Ivan, il ne fait pas semblant. Il est naturellement chaleureux et talentueux. Un homme charismatique, un vrai personnage et un cuisinier hors pair dont le parcours est marqué par des passages dans de remarquables maisons, comme celle de Marc Veyrat, ou dans les cuisines privées des grands de ce monde, notamment à Saint-Tropez. Ce qui est d'autant plus remarquable, c'est qu'Ivan continue année après année de nous régaler d'une cuisine créative, composée au jour le jour de produits frais. Uniquement ouvert en soirée, un menu lui aussi unique d'une générosité égale à celle du cuisinier. Mélange de saveurs et de textures, l'audace et le savoir-faire d'une cuisine contemporaine maîtrisée... Sans doute l'un des tout meilleurs rapports qualité-prix de la ville. Une adresse à découvrir pour se faire plaisir.

De la rue d'Algérie, on passe dans une médina marocaine pour un dépaysement total. Une fois la porte en bois franchie, Lyon nous paraît bien loin. Une cave voûtée aux pierres apparentes remaniée à l'oriental, murs en tadelakt, des lumières tamisées pour des tables intimistes, des coussins soyeux et des plats colorés, rien ne manque ni au bonheur des yeux, ni au plaisir des papilles avec les meilleurs plats de la cuisine bourgeoise marocaine. Après avoir découvert tous les détails de cette splendide décoration "tribale", on s'émerveille sur la carte qui nous présente des déclinaisons de tajine et de couscous, avec un Royal à 26 €. Service souriant, présentation dans une très belle vaisselle et l'on apprécie que les pois chiche, les raisins, les oignons ou les sauces soient mis à part dans des ramequins particuliers. Des plats parfumés, comme ces keftas bien réussies, et servis généreusement dans les meilleurs morceaux avec des viandes hallal. Une adresse dépaysante au coeur de Lyon.

Décidément, ce coin de Lyon prend des allures new-yorkaises qui ne sont pas pour nous déplaire. Non, le célèbre musée de Manhattan ne s'est pas encore installé en Presqu'île et c'est un concept bien européen que ce M.o.M.a., acronyme signifiant : Maintenant on Mange autrement". Concrètement, ça veut dire quoi ? Que l'on vient dans ce lieu magnifique (les toilettes sont sujet à controverse et déconseillées aux plus jeunes...), dans une ambiance chaleureuse (même les serveurs sont chaleureux), pour y savourer des tapas surprenants au gré des humeurs d'une cuisine elle aussi facétieuse. C'est le lieu rêvé pour organiser un afterwork entre collègues façon " Sex & the City " et pour goûter, au fond des canapés ou assise au comptoir, un bon verre de vin accompagné des tapas de saison. Impossible de vous dire ce que la carte de saison vous réservera comme surprise, mais les accords (boulette de boeuf caramélisée, tartare de courgette façon thaï...) sont sympathiques et les produits de qualité pour des tapas entre 4 € et 6 €. Autre bonheur des lieux à ne pas manquer, les brunchs tout aussi décalés du dimanche de midi à 16h. Formules dominicales sucrées et salées de 17 € à 19 € pour ne se priver d'aucun plaisir. Une adresse qui garde son Renard.

Sans comparer la Mère Brazier à Paul Bocuse, voilà les deux noms qui restent de la grande cuisine lyonnaise. Grâce au chef Mathieu Viannay, la Mère Brazier a connu une seconde jeunesse et a retrouvé deux étoiles au coeur de Lyon. Et si Mathieu Viannay a cédé les murs de la Mère Brazier pour développer l'enseigne, marque de prestige, en France et à l'étranger, le restaurant continue de nous régaler d'une poularde de Bresse aux écrevisses ou d'un mariage parfait entre ormeau et andouillette de veau. Carte des vins époustouflante. Offre exceptionnelle au déjeuner.

Des filles qui n'ont pas attendu la nouvelle génération pour prendre le pouvoir en ouvrant leur bouchon il y a une quinzaine d'années. Ayant su recréer un bouchon à leur manière, les filles - Isabelle et Laura - ont eu la bonne idée de proposer une cuisine débarrassée du gras superflu, révélant toutes les saveurs des spécialités lyonnaises. Défilé de saladiers lyonnais revisités avec gourmandise et une incontournable croustille de boudin aux pommes. Ganache au chocolat noir, poire, crumble aux noisettes. Carte des vins du même tonneau.