Visitas – Puntos de interés Roubaix

La Condition publique a été restaurée à Roubaix à l'occasion de Lille 2004, puis elle est sortie du réseau pour devenir établissement public de coopération culturelle (EPCC). La rénovation de ce bâtiment a conservé de nombreuses traces de ce passé industrieux, mais elle est surtout connue dans la métropole lilloise pour la Braderie de l'art ou pour son week-end autour du vintage et elle accueille toute l'année expositions, spectacles de danse, battles de hip-hop... C'est un haut lieu de la vie culturelle roubaisienne et de la métropole !

Avec de superbes édifices comme la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille ou l'église Saint-Martin à Roubaix, la métropole lilloise jouit d'un riche patrimoine religieux. Pourtant ce dernier n'est pas composé que de cathédrales et d'églises prestigieuses, il est aussi fait de nombreuses petites chapelles qui parsèment le territoire comme autant de témoins d'une histoire riche. Malheureusement cette histoire risque de sombrer dans l'oubli car bon nombre de ces chapelles ne sont pas entretenues ni mises en valeur. C'est pour remédier à cela que s'est créée en 2011 l'association Chapelles&CO. Aux commandes ? Des passionnés de patrimoine, de culture et surtout des passionnés de leur région. Aujourd'hui, l'association a déjà recensé un grand nombre de chapelles et niches à rénover ou tout du moins à préserver et valoriser : neuf à Bousbecque, deux à Lille, sept à Roubaix et onze à Wattrelos. Pour ce faire, l'association en appelle au parrainage. En étant parrain ou marraine, vous recevez les clés de la chapelle choisie et vous vous engagez à l'entretenir et organiser des campagnes de valorisation, remettant la chapelle au coeur des préoccupations des habitants.

Le long du très passant et bruyant boulevard de Strasbourg s'élève un grand mur de briques rouges. Percé d'une petite entrée à peine visible, ce mur donne sur l'un des plus jolis parcs de la ville : le Parc de la Visitation. Entouré de tous côtés par des murs de 4,50 m, ce parc est un véritable écrin de verdure et de sérénité en plein coeur de la ville. Mais alors d'où lui vient son nom ? En 1876, l'architecte roubaisien Paul Destombes-Pennel se lance dans un vaste chantier, celui du Couvent de la Visitation, boulevard de Strasbourg. Inspiré de la Renaissance italienne, le couvent accueille les Soeurs de la Visitation dès son inauguration en 1882. Les Soeurs y résideront jusqu'en 1975. La Commission des Églises met alors le domaine en vente. Racheté par la ville, il fera l'objet de différents projets de réhabilitation, le dernier datant de 2016 et devant transformer l'ensemble en appartements de standing. Si le couvent n'existe plus à proprement parler, son parc, lui, est bel et bien présent comme un repère essentiel pour les habitants du quartier. Lorsqu'il était encore lié au couvent, le parc était composé d'un parc boisé de 7 200 m², d'une pâture de 2 900 m² et d'un potager de 5 000 m². Lors des travaux de réhabilitation, ce vaste espace vert fut transformé en un superbe square de 13 000 m². Fontaine, aire de jeux, petit kiosque surélevé, stade de foot et chemins boisés composent ce superbe parc de ville. Inauguré en 1989, il fit l'objet de nouveaux travaux en 1998 pour créer une ouverture sur les berges du Canal de Roubaix. Le tout forme un espace propice au repos et à la quiétude. Un véritable poumon vert au coeur d'un quartier bouillonnant.

A un visiteur un peu trop pressé, l'église de la Paroisse Notre-Dame de Czestochowa, située en plein coeur de la Grande Rue, pourrait presque passer inaperçu. L'entrée de l'église ne donne pas directement sur la rue, mais se trouve dans un léger renfoncement. Et le bâtiment étant moderne, il n'attire pas d'emblée le regard. Pourtant si on lève un peu les yeux, on découvrira un clocher tout à fait insolite, comme suspendu dans les airs, et placé juste au-dessus de l'entrée. Voilà qui est original. Construite sur un ancien jardin réaménagé en 1974 par un architecte polonais, l'église allie modernité et tradition avec élégance et beauté. En entrant dans l'édifice, vous verrez sur votre gauche un étonnant chemin de croix en fer forgé qui s'élève jusqu'à la dernière étape. En vous avançant le long des allées de bancs, vous allez rejoindre le choeur. A cet endroit, c'est la perfection du cercle qui règne. La blancheur du sol en marbre fait ressortir l'autel lui-même en cercle. Ainsi placé au centre de l'église, vous serez alors plongé dans un bain de lumière et de couleurs émanant des superbes vitraux imaginés par l'architecte. Ces derniers retracent l'histoire de la Pologne. Au niveau du tabernacle, vous verrez une représentation de la Cène. Saurez-vous y retrouver Judas ? Cherchez donc le personnage sans auréole. Tous les dimanches, une messe franco-polonaise est organisée. Accessible à tous (grâce à la diffusion de la traduction sur grand écran), cette messe montre la richesse d'une communauté ouverte au partage et qui se fera un plaisir de vous accueillir et de vous faire visiter les lieux, même si vous ne venez qu'en simple touriste. Un superbe édifice à ne surtout pas manquer.

De l'extérieur, la plus petite galerie du monde est limitée à une fenêtre-vitrine. Ce projet un peu fou est né dans la tête d'un particulier, amateur d'art. Depuis 1995, il expose des artistes surprenants aux démarches affirmées dans une salle d'exposition de près de 200 m² implantée à l'arrière de la maison. L'endroit est un ancien atelier de confection, un bâtiment industriel typiquement roubaisien. Le vernissage reste le moment-clé de l'exposition, un moment festif entre amateurs d'art, curieux et voisins. Il a souvent lieu le premier dimanche du mois à partir de 11h30 jusque 18h. Ancrée dans l'actualité culturelle et artistique, la galerie participe à de nombreux projets innovants et inattendus comme celui des " Tableaux Fantômes " qui sont présentés au MUba de Tourcoing. Un dialogue étonnant entre art et histoire. A ne pas manquer !

Entre la gare et le musée de la piscine, cette galerie est installée dans l'ancien magasin Draperies Claude, un lieu typique, à l'architecture des magasins de négoce textile d'antan... Partageant cet espace, le Bureau d'Art et de Recherche (le B.A.R.) et la galerie Le Fil Rouge exposent toutes deux des artistes aux démarches étonnantes. Le Fil Rouge est spécialisée dans la céramique contemporaine et le B.A.R. s'oriente plutôt vers toute forme d'art contemporain privilégiant les mélanges de genres. La réunion de ces différentes entités culturelles et artistiques se fait dans une ambiance propice à la rencontre et au partage. D'ailleurs des goûters d'artistes sont organisés chaque premier dimanche du mois pour permettre la rencontre entre artistes et public. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site de la galerie. Vous pourrez également commander les ouvrages édités en éditions limitées. Un lieu unique !

Installé au sein de la Condition Publique, Espace croisé est un centre d'art contemporain qui axe son travail et ses expositions principalement sur l'image contemporaine. Ainsi, sa programmation propose un témoignage de la diversité des recherches entreprises sur la création, l'utilisation ou la manipulation des images, fixes ou animées, analogiques ou numériques. Environ six rendez-vous avec des artistes de tous horizons sont organisés chaque année. Résolument ouvert vers l'extérieur, le lieu est également porteur d'un programme européen qui permet la réalisation de manifestations d'art contemporain dans la région et en Angleterre. Des ateliers jeune public y sont également organisés.

Située entre l'Espace Grand Rue, la station de métro Eurotéléport et le grand centre Mc Arthur Glenn, la Place de la Liberté est le coeur vibrant et bouillonnant du nouveau Roubaix. Pourtant son histoire remonte au XIX^e siècle. A l'origine, elle portait le nom de Place du Saint-Sépulcre car elle était en partie occupée par la chapelle et le couvent du Saint-Sépulcre, tous deux créés par Pierre de Roubaix à son retour de Terre Sainte au XV^e siècle. Le couvent sera par la suite occupé par une caserne de douanes et un marché au charbon. La place sera alors appelée Place du Marché au charbon. En 1844, l'ensemble de ces bâtiments est détruit. Reste alors un espace vide qui sera vite comblé. Un arbre de la liberté y est planté le 9 avril 1848. La place prend alors son nom actuel, Place de la Liberté. Si une partie de la place était occupée par le couvent, l'autre partie était occupée par une gendarmerie, puis par les bâtiments d'une filature, d'un dépôt de brasserie et d'un estaminet. Tous ces bâtiments seront détruits au début du XX^e siècle. En 1905, c'est la Banque de France qui s'y installe. La place accueillit aussi les sièges des journaux locaux la Voix du Nord et le Journal de Roubaix, ancêtre de Nord Éclair. Aujourd'hui, même si le fait que les voitures peuvent y circuler et y stationner gâche un peu l'ensemble, la Place de la Liberté reste un bel exemple d'urbanisme éclectique. Ses façades colorées d'un côté répondent à l'imposante Banque de France de l'autre, tandis que les piétons la franchissent, passant d'un quartier animé à un autre.