Atracciones turísticas y monumentos Malta

Gardée par deux solides canons de bronze, elle est l'une des pièces maîtresses de la ville, par sa valeur à la fois historique et architecturale. Et si vous ne faites qu'une seule visite, c'est celle-la qu'il faut choisir. Une inscription près de l'entrée latérale, celle par laquelle entraient les chevaliers, rappelle, aux mortels que nous sommes, la brièveté de notre passage sur terre : " Vous qui marchez sur les morts, rappelez-vous qu'un jour on marchera sur vous. " Bâtie entre 1575 et 1577, la co-cathédrale Saint-Jean a été dessinée par Gerolamo Cassar. C'est son chef-d'oeuvre. Elle a été financée par le grand maître Jean l'Evesque de La Cassière et dédiée à saint Jean-Baptiste, saint patron de l'Ordre. A l'époque, la cathédrale de Malte était Saint-Paul de Mdina. En 1816, lors de la domination anglaise, le pape Pie VII lui confère le statut de co-cathédrale, statut remarquable, car peu de diocèses possèdent deux cathédrales. Consacrée le 20 février 1578, elle est enrichie, pendant deux siècles par chacun des grands maîtres qui, à leur élection, doivent lui faire un don. L'extérieur est sobre, avec sa façade simple et symétrique et ses colonnes doriques encadrant l'entrée.

Vous remarquerez sur le fronton droit les trois horloges indiquant le jour, la date et l'heure. En face du bâtiment se trouve une petite place, gardée par le buste d'Enrico Mizzi, où vous trouverez agréable de vous prélasser, attablé sous un parasol, après la visite.

Si l'extérieur paraît presque austère, l'intérieur, en revanche, est somptueux et extrêmement orné car il a été largement décoré par Mattia Preti, au plus fort de la période baroque (murs en pierre sculptés...). Par ailleurs, les hautes voûtes majestueuses et le sol de marbre sous lequel dorment des chevaliers donnent à la cathédrale une atmosphère de grande solennité... Au total, plus de 400 tombes de chevaliers en marbre rouge, blanc, noir et sur lesquelles sont dessinés des squelettes et les armoiries de chacun.

Le travail du marbre, importé d'Italie, le plus souvent de Carrare, est impressionnant dans la co-cathédrale. A la suite de l'ouvrage, la tradition marbrière reste vivace dans l'île, bien que ce matériau, absent de Malte, soit nécessairement importé. Si l'on ne peut plus se faire enterrer avec les grands maîtres dans la co-cathédrale Saint-Jean, on peut encore cependant se faire façonner une plaque funéraire de marbre dans la cathédrale de Mdina.

Musée de la co-cathédrale (Oratory Museum). Le musée de la co-cathédrale abrite le célèbre tableau du Caravage, La Décollation de Saint-Jean (1608), exposé dans l'oratoire. oeuvre ultime du plus grand peintre qui ait exercé à Malte, c'est, dit-on, le seul tableau qui porte la signature de l'artiste (visible dans le sang de saint Jean).

Vous pouvez voir également dans le musée 28 tapisseries flamandes des XVII^e et XVIII^e siècles. Une série illustre l'histoire du Christ, les autres sont des allégories. Réalisées à partir de dessins de Rubens et d'un dessin de Poussin pour La Cène, elles ont servi autrefois à décorer l'intérieur de la cathédrale. Une seule tapisserie représente celui qui les a commandées, le grand maître Perellos Roccaful, mais toutes portent ses armes. Tous les dons qu'il a faits à la cathédrale sont inscrits en broderie. Le musée abrite également des vêtements sacerdotaux ainsi que l'argenterie, qui a échappé en 1798 aux pillages napoléoniens.

Une route agréable, bordée de lauriers-roses, de figuiers de Barbarie, d'acacias et de Pittosporum tobira, passe au-dessus de la falaise en direction de la Grotte bleue. Le parking vaste est payant, les tickets étant distribués en été par un petit bonhomme qui porte un parasol au-dessus de la tête. Un bar-buvette-restaurant est installé aux abords du temple. Datant de 2800 à 2600 avant J.-C. (âge du cuivre), le temple de Hagar Qim a été découvert en 1839. Il a la forme d'un trèfle, comme le temple de Ggantija. Il a récemment été recouvert d'une immense tente métallique et le contraste avec les pierres anciennes est assez surprenant... N'y voyez aucun effet artistique : la tente sert juste à protéger le temple de l'érosion.

En revanche, c'est le seul avec des portes des deux côtés, de sorte qu'elles ouvrent sur une perspective qui traverse tout l'édifice. Les archéologues pensent qu'à l'origine, le temple était pourvu d'un toit. La Vénus de Malte a été découverte ici. C'est une petite statue d'une vingtaine de centimètres qui, contrairement à la déesse de la Fertilité, est dotée de seins lourds et de hanches étroites. Vous pouvez rendre visite à cette beauté au musée de l'Archéologie à La Valette.

Vous commencerez votre visite par la façade monumentale du complexe. Hagar Qim est en effet composé d'une succession de salles dédiées à des divinités. De forme concave à l'identique du temple sud de Tarxien, cette façade est constituée d'imposants blocs monolithiques et elle est percée au milieu d'une entrée monumentale, commune à de nombreux temples de l'île.

L'entrée franchie, vous tombez sur un vestibule sur lequel s'ouvrent deux salles aux dimensions réduites. La base des parois est percée de petites ouvertures, les seules des murs, par lesquelles les prêtres, semble-t-il, renseignaient les dignitaires et les populations des oracles divins. Dans la petite salle de gauche se trouvait un autel transféré depuis au Musée national de La Valette.

Vous poursuivez votre chemin et vous débouchez sur une nouvelle salle qui possédait également un accès direct avec l'extérieur comme toutes les salles du complexe d'ailleurs, à l'exception d'une. Sur la droite se trouve une petite pièce dont le mur communiquant avec l'extérieur est percé, quant à lui, d'une ouverture, un trou traversant le mur à hauteur de jambes. L'oracle se tenait ici. Celui qui consultait demeurait à l'extérieur tandis que le prêtre faisait passer sa voix pour celle des dieux. En vous retournant, vous découvrirez une autre pièce (celle de gauche en entrant), plus grande, où trônent deux autels qui ont été creusés dans la pierre. Vous ne pourrez pas les manquer avec leur forme de hauts tabourets. Juste après les autels, plusieurs passages donnent accès à d'autres salles du complexe dont la plus vaste mérite votre attention pour ses bas-reliefs taillés dans la pierre.

Perché en haut de la falaise, Hagar Qim offre une très jolie vue sur la mer. En descendant à gauche, vous verrez une plaque commémorative qui évoque le souvenir d'un gouverneur anglais dont on a dispersé les cendres, pour obéir à ses dernières volontés.

L'association Heritage Malta propose un pass avantageux pour pouvoir visiter les sites historiques. Ce pass permet d'accéder pour une durée de trente jours aux sites et musées de Malte (à l'exception de Hal Saflieni Hypogeum et de Underground Valletta) ainsi qu'au Malta National Aquarium et au centre des visiteurs de la citadelle à Victoria (sur l'île de Gozo), via une visite unique de chaque site par personne. Vous trouverez de nombreuses informations sur ces différents sites historiques et musées sur le site Internet d'Heritage Malta.

Du temple préhistorique de Ggantija (Ta' Sunsana), il reste des ruines assez impressionnantes mises au jour en 1827 et encore chargées de symboles : le trèfle de la fertilité, la spirale de la vie, les courbes opulentes d'une divinité féconde. Classé monument de l'Unesco, c'est le plus vieux des temples non encastrés et, bien sûr, le plus ancien des 25 temples découverts à Malte. Bâti sur le modèle de ceux de Karnak, ou de Stonehenge en Grande-Bretagne, il date d'environ 3600 avant J.-C. Les premiers Maltais seraient venus de Sicile vers 5000 avant notre ère. Ils ont laissé plus de 20 sites préhistoriques, dont Ggantija, commencé en 3600 avant J.-C. et achevé en 2400 avant J.-C.

Le temple de Ggantija, plus ancien que les pyramides d'Égypte, a la forme de deux trèfles, un à cinq feuilles (le temple sud), l'autre à quatre (le temple nord), tous deux entourés d'un mur commun. Les trèfles sont en globigérine, un calcaire tendre, et les murs extérieurs en calcaire corallien, plus dur. Dans le plus grand trèfle, la forme arrondie des parois laisse supposer l'ancienne présence d'un toit.

Le temple sud, le mieux conservé, comprend donc cinq salles d'inégales dimensions. Dans la première salle, à gauche en entrant, vous découvrirez des blocs témoignant de la couleur rouge qui devait entièrement recouvrir les murs du complexe. Un trou a également été pratiqué dans le sol. Celui-ci et les autres découverts sur le site servaient aux libations, ces offrandes rituelles au cours desquelles coulaient le sang ou l'eau. Quant aux inscriptions gravées dans la pierre - à des fins religieuses sans aucun doute, en tout cas pour les libations -, elles ont gardé jusqu'à ce jour leur mystère. La pièce de droite, quant à elle, comporte les vestiges d'un autel qui devait être utilisé pour la prière et les offrandes d'animaux ou d'autres présents précieux sacrifiés aux dieux.

Vous remarquerez d'étranges inscriptions gravées dans la pierre dans le style de celles découvertes en nombre sur le site de Tarxien, et vous accédez aux dernières pièces du temple sud par un passage monumental. Des trous ont été pratiqués dans les parois du passage pour y placer semble-t-il, en cas de besoin, des pieux de bois pour en barrer l'entrée. Passé ce point, trois salles s'offrent au regard des visiteurs dont la dernière, très incurvée, était probablement couverte. Elle abrite une pierre agrémentée de quelques décorations ayant gardé tout leur mystère. Précédant cette pierre, vous découvrirez un sol pavé portant également des inscriptions que certains spécialistes attribuent aux Phéniciens, et d'autres, aux ancêtres des Maltais. Il n'est d'ailleurs pas impossible que le temple ait été également le lieu d'échanges commerciaux, l'autel ayant pu accueillir des offrandes déposées par les différentes parties, pour sceller un accord.

Les murs extérieurs, faits de blocs monumentaux allant parfois jusqu'à 6 m de hauteur, ont dû être étayés, car ils étaient menacés d'écroulement. On ne sait pas comment ces blocs ont pu être acheminés ici, mais il paraît peu probable qu'ils aient pu être soulevés, sans dispositif spécial, même par plusieurs individus. Selon une légende, la géante Sunsana, qui donne son nom au temple, les aurait transportés sur sa tête depuis les falaises de Ta' Cenc (hautes de 180 m). La visite du temple est d'autant plus agréable que le panorama couvre une grande partie de l'île, le premier dôme visible étant celui de l'église de Xewkija.

Situés en haut des bastions de Saint-Pierre et Saint-Paul, ces agréables jardins de Baracca abritent de multiples essences (pins, oléandres, eucalyptus, hibiscus, pistachiers...) et sont l'occasion de promenades vertes du coeur de la capitale. Maltais et touristes s'y rendent dans la journée et surtout le soir pour admirer le " plus beau port naturel du monde ", à savoir : l'incroyable panorama sur les trois cités en face. Des jardins, vous aurez en effet une vue imprenable sur le fort Saint-Ange de Birgu et depuis les anciens remparts, on peut aussi apercevoir les quartiers de Senglea et de Cospicua, le grand port et la mer. Sont également présents, sur les quais, les bâtiments de la douane d'où partent les dghajsas, les barques maltaises en forme de gondoles, peintes de couleurs vives, qui permettent de visiter les ports. Depuis les balcons de Baracca, vous pouvez voir jusqu'à Mdina et sa cathédrale. C'est la carte postale de La Valette et le lieu de vos plus grands exploits photographiques si vous parvenez à éviter les grues des chantiers navals dans votre plan panoramique, lequel inclura également l'église San Paola de Tarxien et l'ancien hôpital britannique désaffecté, en avancée sur le promontoire près du fort Saint-Ange. Avec de bons yeux, vous saurez repérer la mosquée de Paola. A gauche encore, vous remarquerez en proue face à la mer, le fort Ricasoli construit par un chevalier italien. Réalisés en 1663, durant le règne du grand maître Nicolas Cotoner, ils portent également le nom de " jardins des Italiens " car, à l'origine, ils ont été l'espace privé des chevaliers italiens. Un peu plus tard, le grand maître Fra Flaminio Balbiani y a fait construire les arches toujours visibles. Elles sont à l'origine couvertes par un toit pour protéger les promeneurs du soleil. Par la suite, les Anglais y ont installé plusieurs statues. Vous pouvez en voir quelques-unes, dont un buste de Winston Churchill. Le monument funéraire est dédié à sir Thomas Maitland, un des gouverneurs anglais de l'île au XIX^e siècle. La sculpture Les Gavroches de l'artiste maltais Sciortino (l'un de ses chefs-d'oeuvre) fait également partie des pièces les plus visibles. Le grand bâtiment rénové à l'entrée des jardins, est le Malta Stock Exchange, autrement dit la Bourse. On voit en contrebas une rangée de canons appelée Saluting Battery. C'est ici que se prend l'ascenseur qui relie les jardins d'Upper Barakka au grand Port. Inauguré en décembre 2012, il a un design futuriste, s'étire sur 58 mètres et porte 21 passagers pendant 25 secondes.

La citadelle, ou Gran Castello, est construite par les chevaliers au XV^e siècle. La façade nord de la Citadelle remonte à la période aragonaise, alors que le flanc sud, fut reconstruit sous les chevaliers de Saint-Jean, entre 1599 et 1603. De sa colline elle surveille alors toute l'île, qu'elle doit défendre contre les assaillants ottomans et les fréquentes incursions des pirates. C'est ainsi que jusqu'en 1637, dès le coucher du soleil, tous les habitants de l'île gagnent la citadelle, où ils passent la nuit à l'abri d'éventuelles attaques. A partir du XVIII^e siècle, son rôle défensif terminé, la citadelle est à l'abandon. Vous remarquerez les arches qui soutiennent les plafonds et les voûtes extérieures : les poutres de calcaire ne peuvent dépasser 1,50 m sans risquer de se fendre.

Le Visitor center. Depuis la réhabilitation de la citadelle, les anciennes réserves d'eau de la ville ont été réaménagées en petit musée de la citadelle et de Victoria. Après avoir pris connaissance de différents éléments muséographiques, un show vous emmène à la découverte de Calypso (ou plutôt son hologramme) dans un tunnel sombre puis place à une projection en 3D sur les murs anciens de la réserve pendant 8 minutes chrono où vous sera passée en revue l'histoire de Gozo.

Les remparts. De là s'étendent de très belles vues sur la mer et les villages voisins : Zebbug, Marsalforn et sa colline, Xaghra et son église et, tout au fond à l'est, Qala. Vers le sud-est, on distingue Xewkija et, presque dans l'alignement Comino et Malte. Du bastion de San Michele, vous découvrez parfaitement le dôme de la cathédrale, celui de l'église de Xewkija et, moins distinctement, le siège de l'un des deux clubs de fanfare, la Stella, avec son petit dôme et son drapeau, ainsi que le théâtre de l'autre, l'Astra.

Les douves. Elles ont été mises à découvert depuis la réhabilitation qui s'est accompagnée de la création de nouveaux espaces fleuris. Dans un souci de modernisation, de nombreux événements et concerts sont désormais organisés dans ces anciennes douves avec une acoustique irréelle et un cadre majestueux.

Les silos à grains. Sur les remparts, un intéressant abri de la Seconde Guerre mondiale aménagé dans d'anciens silos à grains qui servaient à alimenter la cour du seigneur en cas de siège. On s'engouffre par des tunnels étroits pour déboucher sur trois grottes ovales d'affilé immenses, creusées dans la pierre dont l'ouverture au sommet permettait de verser des céréales et pendant la guerre de l'eau. L'écho est fantastique..

Au fil des rues. Perdez-vous dans ses ruelles sinueuses, de nuit le spectacle est encore plus magique, vous tomberez par hasard sur la chapelle historique de Saint Joseph ainsi qu'un certain nombre de niches sacrées et de bas-reliefs. Portez toute votre attention sur les fenêtres et arcs de style normand bien préservés, les armoiries incrustées aux façades des maisons historiques et églises.

Artisanat. Des boutiques de produits gastronomiques proposent fromages, miels, nougats et vins, dont le typique cittadella (rouge ou blanc). Par la porte ouverte de quelques boutiques, vous apercevez des femmes occupées à des travaux de dentelle. A proximité de la petite chapelle San Giuseppe, du XVI^e siècle, une jolie maison ancienne expose d'intéressants objets du pays, des armes et des outils traditionnels. Près du bastion, dans une rue latérale, les artisans en joaillerie, en dentelle et en chandelles sont installés.

Avant de visiter la grotte, vous pourrez descendre les escaliers à fleur de falaise, qui partent de la route au niveau des panneaux indicateurs et permettent d'admirer la vue et l'entrée des grottes. Juste au-dessus de la grotte, un grand parking, quelques restaurants et bazars de plage de plus en plus nombreux attendent le touriste. Une très belle terrasse en pierre avec balcon sculpté (l'ensemble du XV^e siècle) offre un point d'observation idéal sur la mer. Des marches permettent de descendre sur les rochers en dessous, où vous pouvez bronzer. En hiver, la descente est moins conseillée, d'abord à cause du froid, mais surtout à cause d'éventuels coups de tempête qui peuvent se révéler dangereux.

La première des grottes est The Cat's Cave (la grotte du Chat). Son eau, transparente et peu profonde (5 m), laisse voir le fond rocheux et les algues.

La deuxième grotte, la Reflection Cave, est ainsi nommée parce que l'eau y reflète le phosphore, comme en témoigne la petite expérience suivante : plongez la main dans l'eau près de Reflection Cave et observez-la immédiatement après l'avoir retirée ; elle aura pris une teinte bleutée tout à fait inhabituelle (à moins que vous ne soyez un Schtroumpf !). L'entrée de la Grotte bleue évoque un éléphant avec sa trompe immergée et laisse entrevoir une autre falaise. Au fond de l'eau, les coraux rouges contrastent superbement avec le bleu de la mer.

La grotte suivante est La Rotunda (la Rotonde), car son plafond arrondi ressemble à la coupole de la célèbre église de Mosta. Ici, contrairement aux autres grottes, le fond de l'eau est sablonneux. Plus loin, la roche, en hauteur, évoque un sabot de cheval. Autrefois, les guides adoraient faire visiter ce site aux Français, car l'un des rochers ressemblait, sous un certain angle, au nez de De Gaulle. Aujourd'hui cependant, le " nez de De Gaulle " est moins connu des nouvelles générations et le rocher lui-même a fini par s'éroder. Plus loin, les murs lisses et dorés d'une autre grotte évoquent ceux de l'hypogée.

Enfin, la Blue-Window Cave (grotte de la Fenêtre bleue)permet de voir l'azur à travers son ouverture.

La porte principale de Mdina a été reconstruite en 1724, à quelques mètres de l'ancienne. Sur le fronton, les armes sont celles du grand maître António Manoel de Vilhena. C'est à cette porte que l'Università accueillait chaque nouveau grand maître, lui demandant de reconfirmer le maintien des droits et libertés de Mdina avant de lui remettre les clés de la ville. Devant Main Gate, vous trouverez des kiosques, un parc pour enfants, des toilettes (ouvertes en journée), le terminus du bus et les Howard Gardens où vous vous reposerez à l'ombre des orangers.

Le Lagon bleu s'étend entre Comino et un îlot nommé - à propos - Cominotto. Ses eaux turquoise évoquent les Maldives ou les Seychelles. A partir de Malte ou de Gozo, de nombreuses petites croisières s'y arrêtent. C'est un lieu enchanteur, mais en haute saison touristique ne vous attendez pas à y connaître une solitude de Robinson.

Mis à part la tour que les militaires maltais vous autoriseront peut-être à voir de plus près, les points d'intérêt architecturaux de l'île sont minimes.

Evitez de venir à l'heure du déjeuner car les bateaux de croisière y sont nombreux et l'endroit devient vite surpeuplé ! Il n'y a pas de sable pour étaler sa serviette, il faudra trouver une petite place sur le rocher ou louer une chaise. Avant 10h et après 17h, l'endroit est calme et ce n'est pas plus mal.

Impressionnante coupole surmontée de son mamelon, construite sans l'aide d'aucun échafaudage, elle fait la fierté des bâtisseurs maltais. Et il est vrai que la Rotunda, la quatrième coupole d'Europe par ses dimensions, est une pure merveille. L'église, pouvant accueillir jusqu'à 12 000 personnes, a été construite en 27 ans. Les travaux s'achevèrent en 1871.

Les habitants de Mosta ont contribué financièrement et physiquement à l'édification de l'ouvrage, certains offrant même jusqu'à 70 % de leur salaire annuel. L'église a été dessinée sur le modèle du Panthéon de Rome par l'architecte Giorgio Grognet de Vassé, un noble Maltais, dont vous pouvez voir le buste à l'intérieur. A l'entrée, la statue de Notre-Dame, en bois d'olivier, est celle que l'on promène dans le village les jours de procession. Plusieurs peintures murales sont de Giuseppe Cali ; l'autel est l'oeuvre du Maltais Pasquale Buhagiar.

La coupole gigantesque est blanche, avec des losanges bleu ciel et dorés. Son diamètre atteint presque 39 m. Pour éviter l'échafaudage, on a fabriqué une sorte de spirale en pierre allant en se rétrécissant et qui reste facilement visible de l'extérieur. La base de la spirale fait 9 m de largeur. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 9 avril 1942 à 16h40, une bombe tombe dans l'église pendant la messe, sans exploser. L'épisode est connu sous le nom du " miracle de Mosta ", et une reproduction grandeur nature de la bombe est encore exposée dans la sacristie, au fond de l'église, à gauche. Pour la festa du 15 août, jour de Notre Dame de l'Assomption et fête nationale, l'intérieur de l'église est revêtu de tentures rouges et l'extérieur est décoré d'ampoules multicolores et de statues.

Les salines en plein air de Qbajjar datent de l'époque romaine de l'île. Elles se situent à l'ouest de Marsalforn.

L'une des plus belles plages de rocher de Malte. Dans cette piscine naturelle à la pointe de Delimara Point, seuls les courageux passent la journée. Ce qui vous assure calme et tranquillité. Attention à bien vérifier la présence de méduses avant de se lancer du haut des rochers ! L'eau cristalline tourne aux couleurs azur et vert indigo, le vrai paradis des plongeurs avec palmes, masque et tuba. Le revêtement fait de rochers plats permet également d'étendre sa serviette sur une surface spacieuse ou de s'abriter du soleil sous de hauts rochers. Vous y croiserez beaucoup de locaux.

Elles offrent un paysage magnifique, peut-être le plus beau de l'île, car le plus sauvage. Vous pouvez les contempler et en apprécier la hauteur depuis la chapelle Madliena, point culminant de l'île (250 m). De Dingli, la route agréable et panoramique, après avoir escaladé les collines au-dessus de Buskett, permet de découvrir Zebbug, mais également Mdina et Siggiewi au sud, dans un paysage de pleine campagne.

Malgré la cruelle absence de fléchage, le dédale de routes n'est pas trop angoissant, car la moindre proéminence permet de faire le point sur les villages des plaines ; une simple carte suffit alors à vous repérer.

Avec ses deux clochers et sa coupole, la cathédrale, dédiée à saint Paul et à saint Pierre, se trouve à l'endroit où saint Paul aurait converti au christianisme le gouverneur romain Publius, devenu par la suite le premier évêque de Malte. A l'origine, il y avait là une petite église, datant du IV^e siècle, que Roger de Sicile fit agrandir à son arrivée en 1090. Vous pouvez encore y voir la vieille porte en bois de l'époque, à présent intégrée à l'édifice actuel et menant à la sacristie. Agrandie au XV^e siècle, l'église est entièrement reconstruite par Lorenzo Gafà après le tremblement de terre de 1693, puis elle est consacrée cathédrale en 1702 et dédiée à saint Paul. La façade monumentale, avec son mélange de lignes verticales et horizontales, est dans le plus pur esprit roman baroque. Elle est flanquée des cottes d'armes des grands maîtres Perellos y Roccaful et Palmieri. Comme la cocathédrale Saint-Paul de La Valette, son sol est couvert des plaques de marbre des tombes de grands maîtres et d'autres personnalités, la plus récente datant de 1996. Il est installé à droite de la cathédrale, dans Saint Paul Street.

A l'intérieur, durant la visite, on notera particulièrement les fonts baptismaux, à gauche de la porte d'entrée principale, la porte d'entrée de la sacristie ainsi qu'une très belle peinture de Mattia Preti. Attention, lors de la visite, pour suivre le déroulé du fascicule, il vous faut repartir de la porte d'entrée centrale de la cathédrale et non de celle de la visite.

Le musée de la cathédrale. De style baroque, vous y trouvez exposées des gravures sur bois de Dürer, des peintures religieuses et des partitions anciennes de musique sacrée. Juste à côté, le palais des archevêques, du XVIII^e siècle, élevé à l'emplacement d'un édifice du XIV^e siècle.

Le city gate, porte de la ville, est situé entre les bastions de Saint-Jacques et de Saint-Jean. Un pont enjambant le fossé profond qui entoure La Valette mène à cette porte. Au cours de l'histoire, La Valette a connu cinq portes différentes : la première construite durant le règne de Jean de La Valette, la deuxième attribuée à Tommaso Dingli, la troisième durant l'occupation anglaise et la quatrième de style italien. La cinquième porte faisait partie du projet de rénovation de l'entrée de la ville orchestré par l'architecte Renzo Piano qui est désormais en place. Un projet lancé notamment pour les festivités de " La Valette, Capitale européenne de la culture " en 2018 par l'Unesco. Il a fait partie du grand complexe de rénovation urbaine qui allie vieilles pierres et modernité. Situé à l'entrée de la Cité fortifiée, entre les douves et la place principale (place de la liberté), il comprenait le remodelage des portes de la ville et des douves, la construction d'un nouvel édifice et la transformation des ruines de l'Opéra House - bombardé pendant la Seconde Guerre mondiale - en théâtre en plein air. Un projet qui a fait couler beaucoup d'encre à Malte, car il prévoyait au départ la construction du Parlement sur les vestiges de l'Opéra. Le projet de Renzo Piano visant à conserver ces vestiges a finalement convaincu les Maltais, même s'il comprend la destruction d'une partie des anciennes portes de la ville pour permettre leur ouverture et l'édification d'un édifice moderne au coeur de la cité baroque. L'idée était de préserver l'héritage architectural de la ville tout en créant un lieu de rencontre civique et culturel contemporain.

La place centrale que vient orner la majestueuse fontaine des Tritons a elle aussi terminé sa rénovation en 2019 puisque les trois tritons de bronze ont fait l'objet d'une restauration complète au sein d'une prestigieuse fonderie florentine. Elle est désormais piétonnière et on appréciera particulièrement les jeux d'eaux, de nuit.

La porte de la Cité fortifiée et les douves. L'austère porte de la Cité construite par les Anglais pour défendre la ville a été détruite et remplacée par deux escaliers majestueux qui permettent la communication piétonne d'un côté à l'autre de la vieille ville, auparavant scindée en deux. Les douves très profondes ont été transformées en jardin plantés d'arbres et en promenade piétonne. On peut y accéder par un escalier situé à droite, une fois la porte passée. Les horaires de visite ne sont pas clairement explicités mais la fermeture est paraît-il annoncée à l'avance.

L'équipe qui a étudié le site est la même qui a travaillé sur les temples de Karnak. La statue de la déesse de la Fertilité se trouve ici (il n'en reste que la jupe et les jambes). Elle serait la plus ancienne statue de cette taille au monde. Les autels qui servaient à faire des sacrifices étaient décorés de spirales sculptées, peu visibles aujourd'hui car très érodées.

Ces trois temples fraîchement rénovés - Sud, Central et Est - constituent avec Ggantija, l'ensemble le plus important de Malte puisqu'il referme, d'une certaine façon, le grand livre de la préhistoire maltaise ouvert par les bâtisseurs de Ggantija. En effet, il s'agit du dernier ouvrage de cette époque (fin du néolithique), datée de 3000 à 2500 avant J.-C. Il permet de mesurer l'évolution des techniques de construction et de l'élaboration des aménagements. Les dessins sont plus nets, le trait plus fin. L'étude des temples de Tarxien a bien souvent permis de comprendre comment se sont enchaînées les différentes étapes de cette évolution.

Vous aborderez le site par la façade concave du temple sud, daté des tout premiers âges du complexe soit autour de 3000 avant J.-C. Vous remarquerez, juste avant l'entrée, d'étranges pierres rondes utilisées à l'époque non pas comme matériau de construction, mais comme outil pour faire rouler dessus les blocs monolithiques choisis pour ériger les murs du complexe. L'entrée du temple a fait l'objet d'une campagne de restauration menée à bien dans les années 1950 grâce à l'argent de l'association Carnegie, mais les premières excavations datent de 1915. A l'intérieur, il se compose de deux grandes salles divisées elles-mêmes en plusieurs pièces. La première salle est pavée de grandes dalles de pierres, décorée de frises et elle contient des statues de belle facture. Juste après avoir dépassé le corridor d'entrée, vous tournerez sur la droite pour découvrir une étrange statue dont il ne reste plus que les pieds et les jambes. Selon toute vraisemblance, elle devait représenter une divinité et mesurer près de 3 m de hauteur. Vous noterez la taille et les formes gracieuses des pieds. Des blocs, couverts de frises d'une étonnante régularité, entourent et supportent la statue. Dans l'autre angle de la pièce, un autel surmonté d'une niche est lui aussi couvert de motifs sculptés dans la pierre évoquant par la forme des ruines celtiques. On y aurait immolé des animaux lors des fêtes religieuses. L'intérêt de la deuxième pièce de la salle 1 consiste en un unique bloc de pierre sur lequel vous observerez une belle frise animale.

Du temple sud, vous passez dans la structure voisine, le temple central, traversé par un corridor bordé de pierres aux dimensions impressionnantes. D'une envergure d'environ 25 m, il se compose de trois salles en enfilade (salles 3, 4 et 5). Il est érigé, lui aussi, autour de 3000 avant J.-C., mais après le temple sud. Une fois franchie son entrée monumentale, vous découvrez une cour centrale moins riche en sculptures que la salle 1 du temple sud. Au milieu trône un autel qui aurait été utilisé lors des cérémonies religieuses pour brûler encens et herbes aromatiques. Vous trouverez quelques éléments sculpturaux comme ces pierres couvertes de motifs en forme de spirales (pas de porte de la cour centrale) ou ces bas-reliefs monolithiques, particulièrement intéressants, représentant des taureaux. A l'extérieur du temple central, on a découvert quelques traces d'occupation romaine dont une citerne.

Enfin, vous terminerez votre visite par la troisième et dernière structure, le temple est. Il aurait été construit à peu près à la même époque que le temple sud. Il fut profondément remanié au cours de la construction du temple central.