Restaurantes Olivet

Parmi tous les buffets généralement asiatiques - pour certains parfois douteux du fait que l'on rencontre certainement du frozen plutôt que du frais -, Wokasie tranche franchement, avançant une formule attractive puisque l'on vous propose une cuisine au wok avec différents types de cuisson. La particularité de cette cuisson est qu'elle est très rapide, alors après votre choix d'ingrédients que l'on vous fera un plaisir de cuire comme vous le désirez, vous n'attendrez pas longtemps pour déguster les spécialités chinoises ou thaïlandaises tant convoitées. La salle récemment rénovée et décorée de nouveaux éléments est comme une immense cantine élaborée où tout le monde trouve sa place et peut passer un excellent moment convivial pour une somme modique. Une belle solution de temps à autre, pour manger correctement et autrement.

C'est une chaîne très connue avec une carte formatée à souhait pour plaire au plus grand nombre afin de satisfaire une clientèle très diverse. Certains iront à reculons, d'autres en seront fans. Question de culture culinaire, certainement. Ceci dit, on fait tout pour bien vous recevoir et tenter de vous contenter. Escalope à la milanaise, firenze ou au marsala, osso buco, pollo pomodoro, gambas à la sambucca, carpaccio de boeuf à la sicilia, salades composées, une bonne quinzaine de pizze à choisir, les inévitables pâtes et les risotto devenus à la mode, des desserts et des glaces, des vins italiens dont le montepulciano d'abruzzo. Bref tout ce qui parle italien à notre regard, car ensuite on a le droit de dire que ce n'est peut-être pas cette qualité-là que l'on attendait, car la vraie cuisine italienne, comme toute cuisine d'ailleurs, demande un peu d'attention. On ne peut pas affirmer à 100 % que cela est mauvais, mais on ne peut pas non plus affirmer le contraire... Alors, pour une fois, une petite note : 5/10, car dans Pizza Del Arte, il y a le mot Arte et n'est pas féru et attaché à l'art qui veut.

Sans oublier la possibilité de moules à volonté tous les soirs du dimanche au jeudi, une formule nommée " l'express côtier " à un prix rare et servie tous les midis du lundi au samedi, des menus plus élaborés à deux ou trois variantes, les plateau de fruits mer excellemment achalandés, les tartares, les pavés, les dos ou les filets, soit de saumon, de thon, de dorade, ou de cabillaud, entre autres, la Criée à Olivet, un des cinquante restaurants de cette chaîne prisée par sa qualité offre ce que meilleur se peut de la pêche concarnoise et alentour. D'où des variations possibles quant aux offres régulières puisque l'homme et la mer (Baudelaire !) - même s'ils se côtoient depuis toujours avec plaisir ou défi - ne sont ni l'un ni l'autre maîtres du choix de pêche, ainsi le contrat passé accepte les éventuelles retouches quant aux belles pièces de chair blanche présentées à la carte. On ne doutera point ainsi de la qualité et de la fraîcheur de ce que l'on déguste en cet établissement dont l'architecture s'inspire largement des maisons typiques du nord de l'Europe.

Situé dans la zone commerciale d'Olivet, près du Leclerc, ce restaurant présente toutes les caractéristique du " jap' à volonté " : une grande salle, un beau buffet qui vous propose sushis, makis, yakitoris (brochettes), sashimis le soir et desserts multiples. Considéré par les orléanais amateurs de cette gastronomie comme la référence des environs, le restaurant propose des produits frais et qualitatifs. Nous y apprécions particulièrement les nems et les beignets de crevettes. Les makis et les sushis y sont également très bons. Seul petit hic, l'espace n'est pas vraiment bien aménagé, et on n'est pas très à l'aise à tourner autour du buffet, l'assiette à la main. 

Olivet possède en son sein des écrins rares et secrets. Le Pavillon bleu fait partie de ceux-là. Certes, La Belle Epoque n'est plus, mais il nous appartient de la faire revivre en cette guinguette loirétaine dont l'ambiance et le paysage n'est pas sans rappeler certains tableaux de Renoir ou Monet... Mais aussi l'intrigante architecture de cet ancien hangar à bateaux savamment transformé en un restaurant agréable et feutré ou le bleu et le blanc (couleurs de la royauté) maîtrisent le bel effet à l'oeil élégamment avisé. Couronné à son entrée par deux platanes qui vous ouvrent les bras, l'offre culinaire du Pavillon bleu est certainement sujette à créer des envieux. Voyez au menu : croquant de joue de boeuf, crème d'avocat, tuile de pain au basilic avec saumon confit à la coriandre, tagliatelles à l'encre de sèche, beurre émulsionné au corail d'oursin et choux craquelin, mousse pralinée, glace à la cacahuète... Et cette trilogie pour un prix superbement étudié où le mot excès est banni. Est-il nécessaire de confirmer que la gastronomie est de mise avec Bertrand Béreaud et son équipe ? Aller déjeuner au Pavillon bleu, c'est revenir à des temps anciens, que ce soit en terrasse au fil de l'eau ou à l'intérieur ; une sorte de temps retrouvé vous enlace.

Accouplé à l'hôtel du même nom, le Rivage, au bord du Loiret, est un lieu mythique pour qui s'intéresse un tant soit peu à l'histoire. Ce serait précisément ici que les moines de l'abbaye de Micy, à la demande de Clovis, se seraient installés. Ce restaurant cossu clôt cette trilogie restauratrice du Sentier des Prés - après le Pavillon bleu et A Madagascar- gageant sur une restauration plus bourgeoise, et c'est là, bien installé, que l'on trouve encore en ces lieux qui résistent à l'exiguïté en tout genre un charme que l'on trouve tant dans l'assiette que dans la déco. Le Rivage propose des plats élaborés où homard, anguille, turbot ou saint-pierre côtoient allègrement le carré d'agneau, la côte de veau ou le filet de boeuf charolais, enchâssé ensuite d'un plateau de fromages de régions avec son mesclun ou un minestrone de fruits frais à la menthe. Vous saurez enquêter quant à la carte des vins et d'alcools fins qui relève d'un choix sûr.

Le grand avantage du 128 est qu'il est ouvert tous les jours et toute l'année. Ensuite, son cadre est quelque peu dépaysant puisqu'on a opté ici pour un décor résolument moderne et original où des variations entre un bleu foncé/mauve et un blanc accrochent l'esprit à se dire " tiens, nous sommes ailleurs ". Ouvert dès 8h du matin jusqu'à 23h le soir, c'est le créneau de style brasserie ou grand café que le 128 a choisi, et il a bien fait. Pizzas, tartares, risottos, pâtes, salades, carpaccios, piadines (wrap italiens) et focaccinas représentent une certaine Italie ainsi que les antipasti en formules élastiques diverses alliant charcuterie, légumes grillés et fromages. Il y a aussi des charcuteries d'exception stipulées " l'Unique " et l'authentique " Bufala & Burrata " servie dans les règles de l'art. Poissons et viandes ne sont pas en reste concernant le plat de résistance. Thomas Carneiro, le chef, insiste sur le choix quant à la qualité optimale des produits proposés pendant que Sylvie Thouveny, la créatrice du 128, engendre et génère en permanence une belle ambiance. Plus belle osmose, difficile à demander. La terrasse inspire le bien-être avec les tilleuls, protecteurs et singuliers.

Entouré d'un paysage à l'allure exotique tant la variété d'arbres est prégnante, l'ensemble annonce face au Loiret, sur le Sentier des Prés, par l'Eléphant - ainsi nommons-nous le platane juste devant l'aquarium - la grande salle de restaurant où une bonne centaine de personnes peuvent aisément prendre place si le coeur leur en dit... Agrémenté d'un menu relativement bien fourni, A Madagascar sollicite l'éveil de notre faim entre viandes et poissons présentés à égalité, à l'exemple de la joue de loup, du pavé de sandre, des gambas façon exotique et du veau à l'honneur avec son ris, sa bavette ou sa tête, devenue mythique... Le service est enjoué, agréable et chorégraphique à souhait, et les glaces servies sont des tentations inventives. La carte n'est pas donnée et trois menus viennent étayer le choix d'un possible. Ceci dit, bien que cela soit bon, il n'est pas question, ici, de rencontrer de la grande cuisine, ce que nous regrettons.

Temple de la viande, ici on sait qu'on va repartir le ventre plein. La décoration tourne autour de la viande, jusque dans les toilettes, mais nous ne sommes pas ici pour admirer les murs ! Les quantités sont généreuses, le service plutôt rapide et les serveurs sont conciliant : ils acceptent sans problème de changer la garniture. La situation de la boucherie est idéale si une virée shopping est prévue ensuite, puisqu'elle se situe dans une zone commerciale. Un rapport qualité prix appréciable, et une viande rigoureusement choisie.