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C'est le plus vaste et le plus fastueux des forums. Le forum de Trajan est un quadrilatère de 300 m sur 190 m, construit en 112 de notre ère. Il est surtout connu pour abriter la célèbre colonne qui porte son nom. Délimité par la basilique Ulpia, les forums de César et d'Auguste et par les marchés de Trajan, ce forum a été imaginé par le grand architecte Apollodore de Damas. Pour sa construction, une colline entière fut rasée entre le Quirinal et le Capitole, pour donner l'ampleur nécessaire à l'ensemble.

Colonne Trajane. Haute de 10 pieds romains, correspondant à 30 m, elle raconte en 17 anneaux de marbre et 155 tableaux les campagnes victorieuses de Trajan contre la Dacie, la Roumanie actuelle. C'est le monument principal du forum. La colonne est renflée à mi-hauteur, pour éviter l'impression de concavité que provoquerait sa hauteur ; la dimension relative des figures de ses bas-reliefs par rapport à l'ensemble augmente à mesure que le spectateur s'en éloigne. Essayez, c'est flagrant ! Les 2 500 scènes qui ornent la colonne donnent de très précieuses indications sur les techniques et équipements militaires de l'époque. Pour en savoir plus, des moulages exposés à l'EUR-musée de la Civilisation romaine permettent d'en analyser les moindres détails. Le socle de la colonne abritait l'urne funéraire en or de l'empereur Trajan, malheureusement elle fut volée au Moyen Age. La statue de saint Pierre, au sommet de la colonne, remplace depuis le XVII^e siècle celle de l'empereur aujourd'hui perdue.

Il s'agit d'une série d'habitations qu'Auguste achète sur le Palatin et qui, dès 30 av. J.-C., deviennent sa demeure. Ce bâtiment est au centre du palais construit par Domitien (81-96), et fut la résidence officielle des empereurs pendant 3 siècles. La résidence impériale était orientée sud, dominant le Circus Maximus. Vous verrez aussi un bâtiment moderne : l'Antiquarium. Il rassemble les objets découverts au cours des fouilles sur la colline. Parmi les plus intéressants, les graffitis d'Alexamenos (II^e siècle) et leur étrange représentation d'un âne crucifié.

Ce pont emblématique de Rome enjambe le Tibre ouvrant un chemin majestueux vers le château Sant'Angelo. Construit vers 123 apr. J.-C sous le règne d'Hadrien, il s'appelait alors Pons Aelius, comme en témoignent les gravures sur ses extrémités, et était dédié au mausolée impérial de l'empereur. Au Moyen Age, il devient l'accès principal des Romains au Vatican et à la basilique Saint-Pierre toute proche. L'ensemble est alors rebaptisé " Saint-Ange " en l'honneur de l'archange Michel qui aurait protégé la ville de la peste noire vers l'an 600. Lors du sac de Rome en 1527, le Pape Clément VII, enfermé dans le château, parvient à fuir les armées de Charles Quint. A son retour, il fera décorer le pont des statues de saint Pierre par Lorenzetto avec quatre évangélistes, et saint Paul par Paolo Romano, avec quatre patriarches de l'Ancien Testament : Adam, Noé, Abraham et Moïse. Mais malgré sa symbolique chrétienne, le pont sera le théâtre de macabres exécutions, des têtes sont exposées le long du parapet.

C'est le pape Clément IX qui confie sa rénovation au Bernin en 1667 pour en faire un ouvrage artistique. Celui-ci ouvre alors des balustrades pour profiter de la vue sur le fleuve et constitue un chemin de croix de dix anges portant les instruments de la Passion jusqu'au château. On peut citer les plus remarquables : l'ange à la colonne (d'Antonio Raggi), l'ange au fouet (de Lazzaro Mrelli), l'ange à la couronne d'épine (du Bernin lui-même), l'ange à la croix d'Ercole Ferrata et l'ange à la lance de Domenico Guidi.

Intégrée aux vestiges des thermes de Dioclétien, l'édifice fut commandé à Michel-Ange au crépuscule de sa vie par le pape Pie IV. La décision de l'artiste de conserver la structure antique d'origine explique le plan en croix grecque et le vestibule voûté, correspondant jadis au tepidarium. On y trouve une statue de saint Bruno, fondateur de l'ordre des Chartreux, par Houdon ainsi que la méridienne de Bianchini, cadran solaire dessiné sur le marbre du pavement de la fin du XVII^e siècle.

L'arc de Titus fut édifié par Domitien en 81 apr. J.-C., en l'honneur de son frère et prédécesseur Titus, pour commémorer la prise et la destruction de Jérusalem entreprises en 70 apr. J.-C. C'est le plus ancien des trois arcs de triomphe encore visibles à Rome. Il se compose d'une seule arche, et ses flancs sont ornés de bas-reliefs montrant, d'un côté, Rome guidant le quadrige de Titus et, de l'autre, le butin, dont le mobilier du temple et en particulier le chandelier à sept branches porté par les soldats romains pendant la parade du triomphe.