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Est-il encore besoin de présenter El Corte Inglés, la plus importante chaîne de grands magasins en Espagne, un peu l'équivalent de notre Printemps ou de nos Galeries Lafayette ? Dans ce grand magasin réparti sur plusieurs étages, on trouvera tout ou presque : vêtements pour hommes, femmes et enfants, produits cosmétiques, décoration, matériel informatique. Sans compter un rayon supermarché, bien alimenté, qui compte notamment une zone " gourmet " dans laquelle on pourra faire le plein de spécialités (huiles, jambon, conserves...).

Pour des babioles à petits prix, de quoi improviser quelques cadeaux à ramener à la famille et aux amis. Un très large choix, des produits bio à l'huile d'olive en passant par des châles, T-shirts colorés ou éventails... Pas toujours prodigues en conseils, le tiroir caisse fait des allers-retours incessants, mais possibilité d'empaqueter les présents !

Installé dans ce nouvel espace ample et clair depuis 2016, " ce coffre " de l'université offre toute une série de productions réalisées par d'anciens élèves de l'université de Grenade. Avec au programme, de nombreux rayons consacrés à la littérature, mais aussi à leurs doctorats, toutes matières confondues. Aux rayons décoration et vêtements, on se propose de valoriser le patrimoine culturel de la ville, que l'on retrouvera sur les céramiques, les tissus, les éventails ou des sacs à dos en toile reprenant des dessins du Jardin botanique. Sans oublier les sweats ou les tee-shirts et même les grenouillères à l'effigie de l'école. A quelques pas de l'arrêt des bus qui montent à l'assaut de l'Alhambra et du Realejo, il serait bien surprenant que vous n'y trouviez pas de quoi rapporter un cadeau.

Comme partout ailleurs les boutiques vintage se sont multipliées. Dans cette penderie-ci vous trouverez tous les basiques, jeans, vestes, petites robes, sur une période couvrant les années 60 aux années 80. Le tout à prix très accessibles.

Dans cette petite rue qui conduit à la mairie, on s'arrêtera volontiers devant cette jolie boutique au look de boudoir ne serait-ce que pour le plaisir des yeux. Et la promesse se maintient à l'intérieur, car cette petite entreprise familiale ouverte en 1945 propose de fort jolies choses, des châles de qualité, de belles mantilles, des éventails, des accessoires de coiffure et de nombreux bijoux. Bref tout ce qu'il faut pour se faire belle, à la mode andalouse. Carmen et Estrella vous conseilleront avec gentillesse. Et peut-être repartirez-vous avec le petit mouchoir de l'année, une réalisation régulière depuis l'ouverture de la boutique.

On peut accéder à ce grand bazar de Grenade par la place Bib-Rambla puisque l'actuelle alcaicería est un entrelacs de ruelles situées entre cette place, la calle Reyes Católicos, la cathédrale et Gran Vía. Construit en 1318 par le sultan Yusuf I, l'ancien espace avait été conçu pour accueillir un gigantesque marché de la soie et tirait son nom de l'arabe al-Qassaryya, maison de César, en remerciement à l'empereur byzantin César Justino I^er qui, au sixième siècle, avait concédé aux Arabes le droit exclusif de fabriquer et de vendre la soie. Marchandise qui s'accompagna ensuite de nombreux autres tissus, taffetas, velours, foulards et diverses épices. La réplique actuelle n'occupe que la moitié de la surface de l'ancienne enceinte qui, à son apogée, allait jusqu'à l'ancienne mosquée nazarí Aljima, l'actuelle église du Sagrario et au début des premières montées de la plaza Nueva. A cette époque, elle était flanquée de 10 portes d'accès fermées toutes les nuits et abritait jusqu'à 200 commerçants, logés dans des maisons à un ou deux étages dans lesquelles le rez-de-chaussée servait de boutique, sans compter les nombreux gardiens et contrôleurs de la qualité de la marchandise. A l'arrivée des Rois Catholiques, le marché fut dirigé par un gouverneur, lui-même directement nommé par le gouverneur de l'Alhambra et qui sera chargé de sa surveillance jusqu'au XIX^e siècle. Après l'incendie qui la détruisit complètement en 1843, elle fut entièrement reconstruite dans un style romantique et néo arabe, mais sur un espace plus modeste. Plus petite, plus moderne et moins flamboyante, elle abrite aujourd'hui de très nombreuses petites boutiques d'artisanat local, comme la céramique de Fajalauza, les incrustations sur bois, le travail du cuir et les luminaires.

C'est en 1995, à l'âge de 34 ans, que Daniel Gil de Alvalle a ouvert sa première boutique à Grenade, avec déjà un long chemin derrière lui puisque c'est à 17 ans qu'il avait débuté dans cet art, sous la direction d'un maître luthier. Et près de quarante ans de travail plus tard et nonobstant les multiples prix reçus, ce n'est qu'aujourd'hui qu'il s'estime satisfait du travail effectué puisque les sons que produisent les instruments qu'il fabrique correspondent aux objectifs qu'il s'était fixés. Autant dire que l'on entre ici dans un haut lieu du goût pour le travail méticuleux, de la sélection des bois à la construction des instruments. Et que la notion de temps retrouve un sens si l'on sait qu'il faudra de 10 à 30 ans pour que le bois sélectionné puisse sécher de manière adéquate. Vous pourrez y acquérir un instrument, guitare flamenca, de concert ou classique et si d'aventure vous souhaitiez en commander une, pas de précipitation, cela prendra environ un an.

Stratégiquement bien placée, la boutique de Felipe dispose d'une large et bonne sélection de CD et DVD flamenco. Accueil possible en français.

C'est l'une des boutiques emblématiques du quartier de la Magdalena, qui ambitionne de devenir le quartier de la movida grenadine. Les hispanophones trouveront leur bonheur dans cette librairie générale qui propose aussi un rayon BD extrêmement fourni. Ainsi que toute une collection de vieux livres consacrés à la littérature, la philosophie, l'histoire et l'art.

Après avoir étudié la mode à Madrid, Londres et Paris puis travaillé comme acheteuse pour des collections parisiennes pendant plus de 10 ans, dans les années 1990, Pilar a choisi de revenir à Grenade en 2000 pour y ouvrir sa propre boutique-atelier. Qui est désormais installée à quelques pas de la plaza de la Trinidad, depuis septembre 2018. L'occasion de se familiariser avec les deux lignes, prêt-à-porter et sur mesure, de celle qui est devenue une habituée des défilés de la pasarela de Madrid et a présenté ses derniers modèles à l'occasion de la Fashion week 2018 de Paris, accompagnée de Blanca Li. Comme pour ses collections précédentes, elle s'est inspirée du patrimoine grenadin, en prenant cette fois-ci comme ligne conductrice le tableau que le Peintre José Guerrero a consacré à l'assassinat de García Lorca, la Brecha. Déclinée sur de nombreux bijoux ou sur des tee-shirts affichant le #guerreras. Ici tout est 100 % réalisé en Espagne, des tissus à la dernière broderie faite main. On aura plaisir à circuler parmi les modèles, avec la certitude de craquer a minima pour un accessoire.

Grenade est surtout réputée pour ses instruments de musique et, en particulier, ses guitares ; même si vous ne souhaitez pas en acheter, jetez un coup d'oeil aux quelques ateliers de Grenade. Celui de German Perez Barranco est conseillé pour ses guitares flamencas en bois de cyprès.

En entendant le nom on peut penser oxymore, mais en prenant la route vers la Sierra Nevada, difficile d'échapper à la silhouette massive de cet hyper centre commercial de 60 000 mètres carrés, ouvert en 2016 et devenu une référence en matière d'achat dans toute l'Andalousie orientale. Avec un nombre de visiteurs atteignant les 230 000 les jours de pointe. On y trouvera bien évidemment tout ce que l'on peut souhaiter acheter dans un supermarché puisque le lieu se targue d'héberger plus de 180 marques espagnoles et étrangères, réparties sur 240 boutiques. Mais l'hyper se veut aussi un centre de loisirs offrant de multiples restaurants, 3 000 mètres carrés d'espaces de loisirs pour les enfants, huit salles de cinéma et un parking de 6 000 places. Avec ponctuellement des concerts, des DJ et des spectacles de flamenco.

Face au club Planta Baja, l'ancien Mal Gusto présente d'alléchantes productions indépendantes et alternatives : bandes dessinées, vinyles et CD à la marge.

Toute une gamme de belles guitares réalisées par Miguel Ángel Bellido.

Tenue par Cristina Gutiérrez Durán, cet atelier de broderies artisanales réalise depuis cinquante ans les plus belles mantilles créées à base de tulle et brodées à l'aiguille. C'est l'une des toutes dernières à maîtriser la technique de la réparation des anciennes mantilles. Mais elle en fabrique aussi de nouvelles, très souvent pour des églises ou des confréries de Grenade, mais aussi de toute l'Andalousie.

Beaucoup de livres, mais aussi de l'artisanat de qualité.

Créée en 1920, cette entreprise familiale catalane de Manresa, pionnière dans la création de bijoux modernes a bien essaimé depuis. Vous y trouverez des collections, régulièrement mises à jour, de bijoux, de sacs à main ou d'accessoires comme portefeuille, porte-monnaie, étui de portable, etc. Les fans de cette marque apprécient particulièrement leur joli emballage, petite boîte rose ou verte, au point de les collectionner.

Voici une enseigne féminine qui fait un carton en Espagne avec ses accessoires, sacs chaussures, chapeaux et jolis vêtements. Son succès est tel que vous pourrez aussi la retrouver dans les grands magasins parisiens. Mais ici, les prix devraient être environ 30 % moins chers.