Restaurantes Viena

Le Victor Hugo, un classique qu'il faut toujours revisiter. Incontournable lors du Festival Jazz à Vienne - terrasse ombragée pendant le festival, restaurant le plus proche du parking et de la sortie de spectacle, le Victor Hugo est ouvert non-stop, à toute heure, avant et après les concerts -, le Victor Hugo mérite votre visite toute l'année, idéalement situé sur les premières hauteurs de la ville, tout à côté du jardin archéologique de Cybèle, faisant le lien entre les commerces du centre-ville et le théâtre Antique. Il faut donc pousser la porte de cette maison tenue par l'adorable Sandrine, la gérante que l'on retrouve également en cuisine. Originaire de Vienne, Sandrine continue de faire son marché tous les samedis matins avec ses charrettes remplies de bons fruits et légumes de saison. Ambiance brasserie pour une grande salle abritant des coins plus intimes pour se retrouver en tête à tête tranquille, en famille, mais aussi en grandes tables d'amis, avec vue sur les splendides ruines romaines du jardin de Cybèle. A l'ardoise du jour, de belles salades qui peuvent prendre une taille XXL, comme la Lyonnaise, la chèvre chaud, l'Italienne, la César, la foie de volaille ou la Norvégienne. A suivre, un gratin de poissons ou un faux-filet grillé accompagné d'endives braisées ou de riz basmati. Cuisine de saison et sans fausse note, de bons plats maison, dont quelques savoureuses spécialités lyonnaises (tête de veau, saucisson chaud, gâteau de foie de volailles...), réalisés avec des produits de qualité. Futé craque aussi pour les moules frites du Victor Hugo ou une crêpe taille XL pour ne pas avoir un coup de fringale pendant la visite des monuments ou un concert. Carte des vins aux accents régionaux. Une adresse parmi les plus Futé.

Commencer notre rubrique restaurant de Vienne par un tel établissement, cela relève de la gageure pour ceux qui viendront ensuite ! En effet, si la salle et son décor ne sont guère enthousiasmants, le rapport qualité/prix de la cuisine mérite une distinction particulière. A l'Arlequin, tout est fait maison et tous les produits sont de saison. On ne se formalise donc pas d'une salle qui aurait bien besoin d'être remise au goût du jour, pour se pencher vers l'ardoise du jour concoctée par un véritable cuisinier de talent. A la carte, des oeufs brouillés et une sauce au foie gras, une queue de lotte rôtie ou une cuisse de canard confit par nos soins, pour conclure sur une Tatin aux pommes du Pilat glace vanille... Du traditionnel de haute qualité par un chef qui nous régale " aux p'tits oignons ".

Sur ce large cours qui remonte du Rhône pour aller vers la gare et le centre de Vienne, les brasseries ne brillaient pas spécialement jusqu'à présent. A l'ombre des arbres qui protègent la terrasse sur ce grand trottoir, c'est avec plaisir que le Futé a découvert la Brasserie d'Alice. Si la terrasse est une invitation à la douceur de vivre viennoise, tellement agréable pendant les grands événements estivaux comme le Jazz à Vienne, l'intérieur de cette brasserie est plutôt " sportif ", orienté rugby. Normal, nous sommes chez une famille de rugbyman et le Petit Futé peut vous certifier que cette maison ne manque pas de générosité, ni dans l'accueil, ni dans les assiettes ! Une maison spécialisée dans les viandes et les abats, même si les poissons trouvent leur place sur la carte. Pour la viande, "Alice" reçoit directement les pièces de boeuf avant de proposer une belle côte de boeuf - entre 880 g et 1,3 kg -, des viandes charolaises d'origine garantie France que l'on retrouve, par exemple, dans un excellent tartare haché sur place. Autres plaisirs à partager : un tablier de sapeur, un saucisson lyonnais, un sabodet, des ris de veau aux morilles, des escargots toute l'année, un gratin maison et des frites fraîches, sans oublier un burger, lui aussi maison. Fromages de producteurs et, à l'heure des douceurs, une bonne tarte qui a le bon goût de changer chaque jour selon les fruits de saison. Carte des vins sélectionnée avec la même gourmandise. Une belle découverte.

Marre des lieux impersonnels où l'on est servi à midi comme dans une cantine scolaire ? Direction Chez Nine pour découvrir une autre idée de la cuisine et du service. Une adresse toute en douceur, dans une déco étonnante avec son comptoir et ses tons gris et framboise, pour savourer une vraie cuisine de " mère ", un peu à la manière de ce que l'on pouvait trouver à Lyon il y a quelques années... Accueil radieux quelle que soit l'heure du service et présentation de la carte du jour qui varie au rythme du marché et des envies. On s'installe à la table d'hôtes, proche de la maîtresse de maison, pour mieux voir la maman qui cuisine, mettant tout son savoir-faire et sa passion dans des plats traditionnels relevés de quelques secrets personnels. Pour vous donner une idée, voici des plats qui nous ont fait craquer : un gratin dauphinois divin, une blanquette comme rarement on en a mangée, des lasagnes aux aubergines, une purée maison à se damner, pour terminer sur un crumble fondant. Ambiance très conviviale, on discute avec la chef qui fait le tour des tables et l'on repart avec le plein d'énergie pour son après-midi. Nine, ça nous réussit !

Vous ne vous êtes jamais demandé si vous n'étiez pas en train de passer devant l'une des meilleures adresses de la ville, sans même vous en rendre compte ? Dans la montée de la rue Victor-Hugo, à proximité immédiate du coeur de la ville, le Monte Cassino propose pourtant un parking privé - chose très rare à Vienne -, deux superbes terrasses - l'une ensoleillée, l'autre ombragée dans une cour intérieure - et un véritable voyage culinaire en Italie... et vous ne l'aviez pas encore vu ! Cela fera plus de 30 ans que cet établissement compte parmi les meilleures adresses italiennes de toute la région. Dans un cadre exceptionnel, c'est toute la famille Marsella qui nous reçoit. A commencer par Eric, le chef d'orchestre, qui joue sa partition à la perfection derrière les fourneaux, préparant une authentique cuisine italienne à base de produits frais, perpétuant la tradition des ristorante et des recettes savoureuses, généreuses, transmises de génération en génération. Il faudra revenir souvent pour goûter à tous les antispasti, à une fabuleuse assiette de charcuterie, aux pasta faites maison, dont de sublimes lasagnes, aux pizze bien entendu, aux viandes et aux poissons qui s'accompagnent à merveille d'un vin italien, sans manquer un délicieux tiramisu. Autre bonheur des lieux, le coin épicerie où l'on peut s'approvisionner d'authentiques produits d'Italie : antipasti, vins, huile d'olive, biscuits, tartinades. Monte Cassino, c'est aussi la possibilité d'organiser vos réceptions et mariages à l'extérieur.

Vienne ne livre pas tous ses secrets au premier coup d'oeil. Direction la rue du Musée pour découvrir Fab&Co. Fab, c'est Fabien Robellet, un pro de la restauration mais aussi un fin passionné du vin. Des vins devrait-on dire, puisque cet amoureux des bonnes choses propose une sélection passionnante, notamment en Vallée du Rhône. Mais ce qui fait la différence, c'est le conseil. Fabien réalise des harmonies mets et vins "sur mesure", du conseil personnalisé, n'hésitant pas à revenir à table pour une dégustation au verre si le premier choix n'était pas convaincant ! On adore. Et toujours avec le sourire et les bons mots pour nous parler des vignerons mis à l'honneur (et en plus, tous les vins sont vendus au prix caveau). Si le vin est le grand plaisir de Fabien, il ne faut pas oublier la cuisine. Après un passage au comptoir autour d'un verre, les gourmands s'installent sur des tables hautes et des mange-debout ou bien dans une salle plus traditionnelle pour savourer une cuisine réalisée avec de bons produits du terroir. Le sourire de la serveuse permet à tout le monde de s'installer au mieux et chacun savoure une assiette de charcuterie, des plats traditionnels qui regardent volontiers vers Lyon, tout ça fait maison bien entendu. De belles rencontres, de belles découvertes, bien boire et bien manger, une vraie réussite.

Au pied de la cathédrale, une salle élégante, tendue de nappages moelleux, une salle raffinée où l'on sert une cuisine traditionnelle qui ne manque jamais d'éblouir par sa grâce et sa finesse, servant divinement bien poissons, produits du terroir local et spécialités de la région lyonnaise. Signalons seulement le prix élevé des menus en rapport avec la qualité des produits et le talent de la brigade qui officie en ces lieux. Du classique donc avec un foie gras de canard frais " maison " ou une salade de langoustines au vinaigre balsamique ; pour suivre de trop rares grenouilles fraîches à la provençale ou une authentique mousse de brochet au coulis de langoustines, des pieds paquets " maison " ou une belle côte de boeuf grillée à savourer à deux. La carte des vins s'ancre avec bonheur dans les crus septentrionaux de la vallée du Rhône. Accueil et service aussi fins qu'un ensemble qui a épaté notre bec-fin.

Année après année, le Cloître change, évolue, mais reste au coeur de Vienne parmi les adresses incontournables de la ville. La terrasse est une aubaine pour se régaler à l'ombre de la cathédrale, à deux pas du Rhône et des rues commerçantes de Vienne. Les salles offrent un cadre à la fois chaleureux et actuel à nos agapes, alors que le chef nous fait apprécier une cuisine raffinée inspirée par les produits de saison. Un chef qui nous réserve bien d'autres belles assiettes : croustillant de chèvre frais, pignons de pin grillés et miel de châtaignier, mesclun de salades ; Pâté en croûte de veau et porc pistaché maison, gelée au cognac, variantes au vinaigre. A suivre, un tajine de volaille en gigolette aux épices douces, semoule aux raisins et pois chiche, un Filet de truite cuisson meunière, flan de légumes ou une Mitonnée d'échine de cochon confit et jus aux olives vertes, gratin dauphinois, pour terminer avec les douceurs du Cloître, comme ce gâteau truffier au chocolat et crème anglaise. Un classique qui n'est pas prêt de se démoder.