Atracciones turísticas y monumentos París

Au début du XVII^e siècle, un riche amateur d'art a acquis l'ancienne demeure des abbés de Cluny pour y installer sa collection d'objets de la Gaule romaine au Haut Moyen Age. Et, il y a quelques années déjà, un jardin de 5 000 m², d'inspiration médiévale, a été ajouté, entre les bâtiments et le boulevard Saint-Germain. Idéal pour se détendre après une visite du musée qui, en 2015, a lancé un vaste programme de restauration et de modernisation dont la fin est prévue au printemps 2021. Ce projet inclut la restauration de la chapelle et des thermes gallo-romains, la construction d'une nouvelle structure d'accueil, la refonte des parcours muséographiques et la reprise du jardin médiéval. A l'issue, les visiteurs retrouveront l'ensemble des collections, et notamment les pièces maîtresses du musée, dont La Dame à la licorne, un ensemble de six tapisseries tissées autour de 1500 et représentant les cinq sens. D'ici là, l'hôtel médiéval et la cour sont fermés, mais des expositions sont organisées et le public peut toujours admirer quelques-unes des oeuvres les plus précieuses du musée.

Situé en bord de Seine au coeur du Quartier latin de Paris, dans le V^e arrondissement, l'Institut du Monde Arabe (IMA) vaut vraiment le détour, qu'il s'agisse du bâtiment en lui-même ou des expositions qui y sont présentées. Sis sur une parcelle de terrain de l'université de Jussieu, le bâtiment constitué de béton, d'acier et de verre, a été réalisé dans les années 1980 par l'atelier Jean Nouvel et l'agence Architecture Studio. Ilne peut guère passer inaperçu, composé de deux volumes élégants séparés par une mince faille et entourant un patio carré. Ses 240 moucharabiehs de façade en ont fait sa notoriété, pouvant s'ouvrir et se fermer grâce aux diaphragmes mobiles qui les composent et qui permettent ainsi de filtrer la lumière du jour et la tamiser à l'intérieur. Quant au dernier étage occupé par un restaurant panoramique Le Ziryab et la cafétéria actuellement en travaux, sa grande terrasse offre une superbe vue sur la Seine, l'île Saint-Louis, l'île de la Cité et Notre-Dame-de-Paris. En arrière-plan, la tour Eiffel et le dôme des Invalides... Né du souhait de Valéry Giscard d'Estaing de valoriser la culture et l'art du monde arabe au lendemain de la crise pétrolière de 1979, l'Institut devait sceller le départ de nouveaux échanges et collaborations. Inauguré en 1987, sa vocation est de diffuser la culture arabe en France et de favoriser les échanges franco-arabes dans les domaines des Sciences et de la Technologie. Sa Direction des musées et des expositions créée en 2007 organise les expositions temporaires et gère le musée permanent afin de faire connaître la culture et la civilisation arabes. On pourra découvrir des pièces d'archéologie antique et médiévale, d'art et d'artisanat répartis suivant diverses thématiques : ville, expression de la beauté, etc. ainsi que des objets ethnographiques (armes, bijoux, instruments de musiques...) et de la création contemporaine (peintures, sculptures, photographies...). L'Institut abrite aussi une bibliothèque d'une grande richesse principalement axée sur la littérature arabe contemporaine, l'art, les sciences humaines et sociales. Au rez-de-chaussée, lecafé littéraire propose boissons fraîches, café, thé à la menthe, pâtisseries orientales... de quoi s'offrir une pause gourmande. L'Institut réunit aussi une médiathèque jeunesse, une librairie-boutique,un auditorium, de même qu'un centre de langue et de civilisation arabes proposant des cours d'arabe littéral et dialectal. Les contenus proposés sont passionnants à l'image de son écrin architectural qui les accueille.

Le jardin s'étire au bord de la Seine sur une belle longueur. Cette promenade arborée offre de jolis points de vue sur la rive droite et l'île Saint-Louis. Créé en 1980, il est parsemé de sculptures du XX^e siècle qui sont signées Brancusi, César, Ipousteguy, Feraud, Rougemont, Zadkine, Schöffer ou Stahly. C'est un site prisé des adeptes du pique-nique, ainsi que des musiciens et autres saltimbanques qui profitent de l'absence d'habitations à proximité pour s'exprimer sans crainte de gêner des riverains.

Non, ce jardin ne date pas du Moyen Age, mais on si tromperait tant le style est proche ! Créé en 2000 par les paysagistes Eric Ossart et Arnaud Maurières, ce parc moderne tire son inspiration du musée de Cluny, voisin des lieux. On en suit les allées avec plaisir et intérêt, notamment celles de sa terrasse où des plantes sont regroupées par thèmes : potager (chou, oignon, ciboulette...), plantes médicinales (sauge, hysope, rue, absinthe...), jardin céleste (roses, violettes, marguerites, pâquerettes, lis, iris), jardin d'amour (gazon orné de thym, d'oeillets...). A voir encore, cette fois dans le square qui se trouve en face du musée : le tapis mille fleurs, lequel s'inspire des tapisseries qui font partie des collections de cette institution.

Le musée de la Préfecture de Police se trouve au coeur même de l'action, au troisième étage du commissariat du 5^e arrondissement. A l'intérieur, plus de 2 000 pièces racontent l'histoire de la police. On y retrouve également de nombreux éléments de preuves ou d'archives liés à de grands procès. D'ailleurs ce musée est surnommé "le musée du crime" par la presse, il faut dire que tout y est consigné : régicides, crimes de sang, meurtres par le poison, filouteries, escroqueries... Une visite instructive pour les amoureux du genre.

Le premier bâtiment érigé ici datait du VI^e siècle, et il a été démoli au XIII^e siècle pour faire place à une nouvelle construction. Lorsque celle-ci a été victime d'un incendie quelques décennies plus tard, on a rebâti l'église dans un style gothique flamboyant (XV^e siècle). Les éléments ornementaux proviennent en majorité d'autres lieux de culte parisiens. De somptueux vitraux, mis en place lors de la restauration du bâtiment au XIX^e siècle, garnissent les fenêtres. Les plus récents datent du XX^e siècle, les plus anciens du XIV^e. A ne pas manquer dans le choeur : l'espèce de forêt minérale formée par les piliers torsadés et les nervures de la voûte. Notez qu'au XVII^e siècle, la Grande Demoiselle (alias la duchesse de Montpensier) a financé en tant que membre de la paroisse la création d'une chapelle ovale édifiée sur les plans de Jules Hardouin Mansart. Celle-ci présente notamment " Miserere ", une série de gravures de Georges Rouault (1913).

La place Monge doit son nom à Gaspard Monge, mathématicien français, qui a permis la construction de l'Ecole normale supérieure, c'est aussi le fondateur de l'Ecole polytechnique. Cette vaste place est d'ailleurs toujours voisine de Polytechnique puisque quelques centaines de mètres seulement les séparent. De forme carrée, le lieu est situé au carrefour du Jardin des Plantes, des arènes de Lutèce et de la rue Mouffetard. Avec un peu de chance, vous y passerez un jour de marché pour découvrir les beaux produits mis en vente.

Si vous passez les portes du Jardin des Plantes, par l'entrée de la rue Cuvier, vous tomberez immédiatement sur la statue de Bernardin de Saint-Pierre, soutenue par une représentation de Paul et Virginie. Sculptée en 1907 par Louis Holweck, elle représente les deux héros du roman éponyme, écrit par Bernadin de Saint-Pierre en 1787, accompagnés de leur chien. Le roman raconte l'aventure d'un esclave, Domingue, et son chien qui vont sauver Paul et Virginie, perdus dans les bois.

Pour voir à quoi ressemblaient bon nombre de rues parisiennes dans les temps anciens, il ne faut pas manquer de vous rendre dans cette voie très étroite lors de votre découverte du quartier Latin. Sa largeur est de 1,80 mètre, ce qui ravit les touristes, très nombreux dans ce quartier proche de Notre-Dame ! Son origine remonte à 1540 et elle doit son nom à une enseigne qui s'y trouvait. Elle part du quai Saint-Michel (n° 9) et aboutit rue de la Huchette (n° 12), ce qui correspond à une longueur de 29 mètres.

Fondé par Robert de Sorbon au XIII^e s., le collège de ce théologien est devenu une célébrissime université. Depuis, des générations de bâtiments se sont succédé sur le site. Du XVII^e s. ne reste que la chapelle Sainte-Ursule, bâtie sur ordre de Richelieu. Le reste des constructions date principalement du XIX^e s. C'est dans la cour de la Sorbonne qu'ont démarré les événements de mai 1968 en ce qui concerne le Quartier latin, lorsqu'un meeting y fut interrompu par la police, ce qui déclencha la colère des étudiants qui en furent les témoins.

Inauguré et béni par le pape Benoît XVI en 2008, ce centre culturel catholique propose des expositions, des projections de film, des concerts, des rencontres et des cours de théologie. Datant du XIII^e siècle, le bâtiment est un vaste navire de pierre médiéval construit pour former de jeunes moines venus de toute l'Europe. Après la Révolution française, il a successivement servi de prison, d'entrepôt, de caserne de pompiers et d'internat pour les élèves de l'Ecole de Police. Entièrement rénové par Herbé Baptiste (architecte en chef des Monuments historiques) et Jean-Michel Wilmotte (architecte designer), ce rare vestige des bâtiments scolaires qui abondaient dans le vieux quartier Latin présente une superbe grande nef gothique dotée de colonnes et d'ogives en son rez-de-chaussée. Ses sous-sols et étages comprennent des salles de réunion et un auditorium. À gauche du parvis a été créé un petit jardin.