Restaurantes Les Eyzies-De-Tayac-Sireuil

Qui dit Hostellerie du Passeur, dit table plutôt exceptionnelle. C'est évidemment cette réputation qui attire les papilles des gourmets. L'établissement vient de faire confiance à un nouveau chef, mais la recette reste la même : une cuisine avec des produits locaux et de saison. En entrée, le midi dans la formule bistrot du passeur, ce sera un feuilleté d'escargots, crème de champignons suivi d'un filet mignon de porc, sauce au foie gras, et le dessert du jour maison. Si l'on opte le soir pour la formule table du passeur, la carte nous laisse un vaste choix : comme par exemple en entrée une structure de foie gras de canard mi-cuit autour de la fraise du Périgord, en plat un duo de canard, jus vanille, Pak Choi au sésame et pommes Château et en dessert, un incontournable, le traditionnel soufflé glacé aux noix de la maison, caramel beurre salé, croquant aux noix du Périgord. Tout est excellent. Le chef a même pensé aux végétariens. Une belle adresse pour sortir des sentiers battus.

Zhanna et Philippe Gualerzi ont conservé l'esprit de leurs prédécesseurs. La cuisine gastronomique, basée sur les produits locaux, est servie dans un cadre toujours aussi enchanteur. Le décor de la salle de restaurant est rustique et chic à la fois. Les terrasses couvertes, dominant la Beune, et le jardin aux arbres majestueux concourent à un bien-être hors du commun que ce soit pour prendre un repas ou boire un apéritif. Le chef ne travaille que les produits de saison et les sublime par ses petites touches personnelles. Dans le premier menu, on se régale avec un enchaud tradition Périgord. La truite meunière, élevée dans la rivière du domaine, pommes de terre, tomates, câpres et citron se révèle délicieuse. En dessert, la boule de neige croustillante et sa crème anglaise, apporte sa petite note de fantaisie.

Sous la falaise du grand roc, la famille Jugie est aux commandes de l'établissement depuis 1947 et n'a pas besoin d'apprendre le métier : l'accueil est naturel et sympathique, la cuisine généreuse. Les produits du pays sont à l'honneur et bien préparés : cuisse de canard confite ou enchaud, cuisse de poule, omelette aux cèpes, etc. L'Assiette du troglodyte est un menu à elle toute seule : pâté de foie de canard, salade verte, manchons de canard, légumes, frites, fromage de chèvre Rocamadour... Les habitués fréquentent l'établissement pour le menu du jour, imbattable avec sa soupe servie d'autorité en hiver, puis l'entrée, le plat et le dessert toujours renouvelés (délicieux crumble aux fraises, gâteau à la châtaigne...). On peut s'installer en terrasse avec vue sur la vallée ou sous la falaise, ou encore dans la salle troglodytique. La maison assure aussi l'accueil de groupes et organise même des visites en journée. A noter les toilettes extérieures, avec attente " panoramique " : du jamais vu ailleurs.

Jérôme Feletin est à la fois le patron de La Maison et le chef. Il accueille les clients dans un cadre très original très bien pensé. Fils d'un commissaire-priseur, il a rassemblé des objets qui constituent tout un ensemble très personnel. Le jardin fleuri est un petit havre de paix et à la terrasse est particulièrement agréable. On se sent bien à l'intérieur comme à l'extérieur et encore mieux quand arrivent les plats préparés avec subtilité et efficacité : ceviche de daurade, tarama maison oeufs de cabillaud et crabe, pasta aux truffes, escargots au maroilles et ail doux, mais aussi plats végétariens et végan. On vient de loin pour sa fabuleuse côte de boeuf, fondante et goûteuse. La carte change régulièrement. Vin au verre à des prix très abordables. Les vins sont achetés principalement chez un caviste des Eyzies. On peut dormir sur place dans l'une des cinq chambres d'hôtes joliment décorées, situées juste à côté du restaurant.