Guía Surinam : Mode de vie

Vie sociale
Caractère et rythme de vie

La population est considérée comme accueillante et la majorité des maisons ne possède pas de sonnette. Pour pénétrer dans certaines demeures, il vous sera parfois demandé de retirer vos chaussures, comme aux Pays-Bas. Au Suriname, les amis se saluent par un brasa : une accolade chaleureuse.

Éducation

Au Suriname, l'éducation est très importante pour toute la population, mais son accès est très inégal, surtout dans les zones les plus pauvres. L'école est obligatoire entre 6 et 12 ans. Les enfants scolarisés entre 6 et 17 ans représentent 85 % mais l'abandon d'études est aussi élevé. En outre, les enseignants sont peu formés, les écoles et les ressources d'apprentissage ne sont pas toutes de bonne qualité, ce qui ne contribue pas à améliorer le système d'enseignement primaire. Plus de 40 % des élèves prennent sept ans ou plus pour achever un cycle de six ans et seulement 50 % d'entre eux réussissent l'examen final. Ceci en dépit du fait qu'environ 6,5 % du PIB et 15 % des dépenses ordinaires du Gouvernement sont consacrés à l'éducation. Cette inefficacité est due au manque d'aides pour un apprentissage de qualité, à des plans d'études caducs, avec une faible formation professionnelle des maîtres, des professeurs peu compétents et une mauvaise qualité des systèmes d'examen et de sélection. En 2015, le taux d'alphabétisation était de 95,6 % : 96,1 % chez les hommes et 95 % chez les femmes.

Famille et mariage

Habituellement nombreuse, la famille joue un rôle majeur dans toutes les ethnies qui composent le Suriname. Dans les zones plus agricoles, les familles hindoustanies traditionnelles continuent d'organiser des mariages arrangés en choisissant un partenaire à leurs enfants. Même si de nombreux partenaires ont les mêmes origines, les mariages mixtes ont tout de même lieu, notamment à Paramaribo. Ainsi, la structure familiale traditionnelle perdure au sein des différents groupes ethniques, mais elle a aussi tendance à se moderniser. L'extravagance de certains mariages est aussi à prendre en compte. Le fait d'habiter ensemble sans être marié est assez commun, mais très peu accepté chez les Hindoustanis traditionnels, pour qui la mariée doit être vierge. Pour ce qui est des familles caribéennes, les foyers sont tenus par des femmes et les enfants de pères différents sont acceptés. Les femmes sont plutôt monogames, et il est plus commun pour les hommes de posséder plusieurs partenaires : avoir une maîtresse (buitenvrouw) est toléré et peu caché.

Pauvreté

Grâce à l'aide financière hollandaise, à laquelle s'ajoutent les dépenses du budget national, le Suriname a bénéficié d'une forte croissance économique pendant les cinq dernières années. Pour autant, cette croissance a aussi eu des effets contraires sur le développement : les inégalités se sont creusées au sein d'une société qui était déjà vulnérable. Le taux de chômage surinamais était pourtant en net recul, passé de 11 % en 2007 à 5,5 % en 2013, mais remonté à 8,9 % en 2014. Le Suriname se trouve au 105e rang sur 169 pays selon l'Indice de développement humain (IDH) 2013 des Nations Unies, avec un IDH de 0,705. Il occupe en outre le 46e rang sur 135 pays selon l'Indicateur de pauvreté humaine (IPH), avec une valeur de 10,1 %. Son rapport sur l'évolution des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 2005 signale qu'en 1999-2000, plus de 60 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté.

Protection sociale

Malgré un manque de financements publics, les indicateurs de protection sociale sont comparables à ceux en vigueur dans les Caraïbes. En 2013, l'espérance de vie moyenne est de 71 ans, comparée aux 64,8 ans en 1980. Pour ce qui est de la mortalité infantile, elle est estimée à 30 sur 1 000 naissances en 2013 (46,6 en 1980). Les soins spécialisés sont accessibles à l'University Hospital de Paramaribo. Si les postes de soin sont implantés dans l'intérieur des terres, les guérisseurs et chamans continuent d'être consultés. Concernant la couverture médicale, plus de 30 % de la population n'a pas d'assurance maladie. Le ministère de la Santé a donc mis au point un plan d'assurance maladie général, toujours en discussion. L'accès à l'eau et à l'assainissement est aussi inégalitaire. La pollution par le mercure liée aux activités d'extraction d'or à petite échelle dans l'intérieur du pays, l'emploi excessif de pesticides sur les terres agricoles des zones rurales côtières et la pratique généralisée du rejet des eaux usées dans les rues et les canaux représentent une grave menace pour la qualité de l'eau potable.

Le logement est un autre enjeu majeur. Certaines situations sont comparables aux bidonvilles d'Amérique latine, avec des gens habitant des logements illégaux situés sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Dans ces zones il n'y a pas d'eau courante ni d'installations sanitaires ou électriques, et le manque d'opportunités d'emploi entraîne un taux élevé de criminalité. Les estimations pour l'année 2008 montraient un déficit de 30 000 logements sur un total estimé de 120 000 foyers au niveau national. Cela signifie que 25 % des foyers manquaient d'un logement approprié.

Rites initiatiques

Les adolescents noirs-marrons et amérindiens ont des rites de passage à l'âge adulte. Chez les Wayana, les jeunes hommes doivent passer un rite d'initiation qui consiste à emprisonner des guêpes ou fourmis à l'intérieur d'une petite boîte en vannerie, dards apparents. La boîte va ensuite être déplacée le long du corps, et les garçons devront endurer la douleur sans un cri.

Mœurs et faits de société

La population surinamaise est constituée de tellement de groupes ethniques différents, qu'il est difficile de généraliser ses habitudes sociales.

Stratification sociale

La stratification sociale est basée sur le revenu et, à un moindre niveau, sur la position sociale. Les Hindoustanis n'ont pu maintenir leur système de castes en quittant l'Inde, mais certaines habitudes persistent. L'élite surinamaise est composée de commerçants dans l'import-export, d'entrepreneurs, de politiciens et d'officiers militaires. La dévaluation de la monnaie a impulsé une classe moyenne traditionnelle, dépendante d'intérêts à taux fixes : fonctionnaires, enseignants, retraités... L'écart entre la haute sphère et la basse s'élargit de plus en plus.

Homosexualité

Manifester son homosexualité ouvertement reste un tabou au Suriname, surtout pour les hommes. L'homosexualité féminine est plus tolérée, puisque les relations amicales et intimes entre femmes, les " matis ", existent depuis longtemps chez les Afro-surinamais. Il existe cependant une petite communauté homosexuelle chez les hommes au Suriname, à Paramaribo notamment. Les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transgenre font face à des défis légaux plus importants que les personnes hétérosexuelles au Suriname, même si l'homosexualité est légale.

La majorité sexuelle est notamment plus tardive que pour un couple hétéro (16 ans) : elle a été fixée à 18 ans pour une personne homosexuelle et les relations avec une personne mineure sont passibles de 4 années d'emprisonnement. Les mariages homosexuels ne sont pas encore reconnus au Suriname.

Pour autant, c'est l'un des rares pays d'Amérique Latine qui organise, depuis le 11 octobre 2011 une " marche de la fierté ", orchestrée par la plateforme LGBT (Lesbiennes, gays, bi et trans) du Suriname, dans les rues de Paramaribo. Parmi les initiateurs du mouvement, le groupe Suriname Men United, l'un des plus grands mouvements du pays militant pour les droits homosexuels.

Place de la femme

La femme surinamaise possède une espérance de vie de 74,8 ans et donne en moyenne naissance à 1,95 enfant (2016). Son statut est varié : elle possède un rôle social et économique dans le foyer qui n'est pas négligeable, notamment dans la société créole, plutôt matriarcale. Pour autant, dans la communauté hindoustanie, suivant un modèle traditionnel patriarcal fort, elles auront un rôle plus secondaire. En règle générale, les femmes possèdent une position d'indépendance économique au sein de leur foyer, mais lorsqu'il s'agit de la société plus globalement, elles ne peuvent accéder à un statut égalitaire.

Dans les sociétés traditionnelles noirs-marrons, la femme a un rôle très important dans la communauté. Elle est la seule à avoir accès aux ressources du foyer. Elle possède plusieurs maisons construites par son mari, et c'est elle qui s'occupe des enfants, qui plante et récolte. La polygamie chez l'homme est présente mais de moins en moins pratiquée : si l'homme peut avoir plusieurs femmes, il doit pour autant pouvoir toutes les assumer : les loger, leur fournir du matériel, du bois, des herbes médicinales, etc.

Religion

Au Suriname, on retrouve autant de religions que d'ethnies différentes : hindous, protestants, catholiques et musulmans peuvent pratiquer leur croyance en toute sérénité. La religion prédominante dans le pays reste le christianisme (48,4 %), autant l'Eglise catholique romaine que les différentes formes de protestantisme. L'Eglise moravienne en est la forme la plus ancienne et la plus répandue, notamment au sein des sociétés créoles et noirs-marrons. Si les Créoles, et à un moindre niveau, les Noirs-Marrons, tous descendants d'esclaves africains, se sont convertis au christianisme pendant la période coloniale, ils ont aussi gardé une forme de religion afro-américaine, appelée Winti, encore pratiquée par 1,8 % de la population. Quant aux Hindous, le deuxième groupe religieux le plus important du pays, ils représentent 22,3 % de la population. La population issue de l'immigration indienne pratique autant l'hindouisme, l'islam que le christianisme. Pour ce qui est des Javanais, ils pratiquent soit le christianisme, soit l'islam. 13,9 % de la population du Suriname est musulmane.

Paramaribo est une ville où l'architecture religieuse est extraordinaire, et l'un des rares endroits au monde où les lieux de cultes cohabitent avec autant de respect. Les églises catholiques côtoient les protestantes, les temples hindous sont nombreux, et une grande mosquée et l'unique synagogue sont voisines.

Le Winti. Le Winti est une tradition culturelle et religieuse afro-surinamaise. Originaire d'Afrique, elle est le résultat de la fusion des différentes traditions apportées par les esclaves venus de tribus et d'ethnies différentes et s'est développée sous l'empire hollandais. La pratique de cette religion était sévèrement réprimée par l'église catholique, qui l'associait avec la magie noire et les esprits démoniaques. De nos jours cette tradition est présente chez les Noirs-Marrons, les Créoles ainsi que les Amérindiens, ces derniers voyant des similitudes avec leurs propres croyances. Des danses et rituels traditionnels sont encore pratiqués aujourd'hui par certaines familles. Cette pratique permet d'apaiser un conflit au sein du village, de soigner un malade ou bien d'exorciser les mauvais esprits.

L'Hindouisme. Les principes sous-jacents de l'hindouisme ne sont pas facilement descriptibles : il n'y a aucune philosophie unique qui forme la base de la foi de la majorité de la population indienne. L'hindouisme est peut-être la seule tradition religieuse qui puisse être appelée un " musée des religions ", tant elle est diversifiée dans ses principes théoriques et ses expressions pratiques. Cette religion ne peut pas être imputée à un fondateur spécifique, elle n'a pas non plus un " Livre saint " servant de guide scriptural de base. Le Rig Veda, les Upanishad et la Bhagavad-Gītā peuvent tous être décrits comme des textes sacrés des Hindous. L'hindouisme est par ailleurs une religion à tendance syncrétique, qui ne répugne pas à intégrer dans son panthéon des divinités venues d'autres religions. L'hindouisme est pratiqué par 22,3 % de la population du Suriname.

(Chiffres du recensement national de 2012).

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