Guía Moldavia : Les personnalités célèbres : Moldavie

Eugen Doga

À 13 ans, en 1950, ce futur grand compositeur de musique se présente pieds nus, à Chişinău, afin de se faire admettre au Conservatoire de musique. Pugnace, il étudie le violoncelle au collège de musique Ştefan Neaga de Chişinău avant d'obtenir en 1960 un diplôme au Conservatoire d'État Gavriil Musicescu. Il commence sa carrière comme membre de l'Orchestre de la radiotélévision de la République de Moldavie, puis devient professeur au Collège de musique où il était élève et fait ensuite partie du collège du répertoire du ministère de la Culture entre 1967 et 1972. Il occupe également les fonctions politiques de député du Soviet suprême pour la République de Moldavie et du Soviet suprême de l'URSS, il fait partie du comité de l'Union des compositeurs d'URSS, ainsi que de l'Union des compositeurs de Moldavie, dont il a été vice-président. Dans les années 1970, il s'est imposé comme l'un des plus importants compositeurs de musiques de film et de téléfilm de la zone d'influence soviétique - une réputation qui a survécu à l'effondrement du régime. Eugen Doga s'est vu remettre plusieurs distinctions, tant de la République de Moldavie que de l'ex-URSS. Parmi elles figurent le prix d'État de Moldavie (1980) et d'URSS (1986). Il a été nommé artiste du peuple de Moldavie en 1984 et artiste du peuple de l'URSS en 1987. En 1997, il est décoré de l'ordre de la République de Moldavie. Enfin, il est nommé citoyen d'honneur de la ville de Chişinău en 2007, à l'occasion de ses 70 ans. Le pays reste reconnaissant pour l'apport de ce compositeur au développement de la musique et de la culture moldave. Ses activités créatrices s'étendent à la musique de chambre, au chant et au ballet. Nombre de ses motifs musicaux sont restés dans les mémoires. Ses oeuvres sont empreintes de pureté et de noblesse.

Depuis le 30 octobre 2015, la rue piétonne Diordiţă à Chişinău a été rebaptisée rue Eugen Doga.

Nicolae Juravschi

Champion de canoë-kayak moldave né en 1964, il a remporté trois médailles olympiques avec son coéquipier bielorusse Viktor Reneysky. Pendant l'époque soviétique, Juravschi a été formé à la société de sports des Forces armées de Chişinău. Le duo a remporté deux médailles d'or aux Jeux olympiques d'été de 1988 en concourant pour l'URSS. Au cours des trois années suivantes Juravschi remportera un total de huit médailles d'or aux Championnats du monde de canoë. Malgré ce succès, Reneysky et Juravschi n'ont pas été sélectionnés pour les Jeux olympiques de 1992, après avoir été défaits lors des essais. Juravski a été invité à représenter la Roumanie à la place et a atteint deux finales. De nouveau concurrent pour la République de Moldavie, en 1995, il réussit à persuader son ancien partenaire Reneysky afin d'unir leurs forces et une fois de plus représenter la Moldavie aux Jeux olympiques de 1996. La médaille d'argent qu'ils remporteront aux Jeux d'Atlanta a été la première médaille de la Moldavie en tant que nation indépendante. Juravski est aujourd'hui à la tête de la Fédération moldave de canoë-kayak.

Sergei Mureico

Lutteur de lutte gréco-romaine, né à Chişinău en 1970, médaillé de bronze à Atlanta en 1996. Dans la fin des années 1980, il fait partie du groupe de lutte gréco-romaine d'URSS comme champion d'Europe des jeunes cadets. Après l'effondrement du bloc soviétique, devenant membre de la délégation moldave, il est le champion national. Maintes fois récompensé, avec deux médailles d'argent (en 1993 et 1995) et une médaille de bronze en 1999 aux Championnats du monde, il ajoute une médaille d'argent en 2000 et six médailles de bronze en 1993, 1995, 1996, 1998, 2001 et 2004 aux Championnats européens.
Le 4 septembre 1996, le président de la République, Mircea Snegur, lui remet l'Ordre de la République en signe de haute appréciation des mérites exceptionnels pour contribuer au développement du sport et du mouvement national olympique, et pour ses résultats prestigieux à Atlanta la même année.

Ion Suruceanu

Il est né en 1949 dans le village de Suruceni, comté de Ialoveni, du temps de la République socialiste soviétique de Moldavie. Il est ancien membre du Parti communiste de l'Union soviétique et du Komsomol de Lénine et soutiendra le Parti des communistes de la République de Moldavie dès 1994. Il a commencé sa carrière de chanteur en 1968 dans le groupe Norok, où il chante jusqu'en 1970. En 1981, il termine l'école de musique à Chişinău où il apprend à jouer du basson et du piano. Depuis le milieu des années 1980, Suruceanu est devenu l'un des plus célèbres chanteurs dont la renommée s'est répandue en dehors de la République. Il a réalisé une des chansons en langue russe très populaire, Nezabudka (Ne m'oublie pas), qu'il a interprétée lors de la Finale de la chanson en 1989. De 1994 à 1998, Suruceanu faisait partie du Parlement moldave, où il était adjoint du président de la commission de la culture, de la science, de l'éducation et des médias. Il vit toujours à Chişinău, et tous les Moldaves connaissent ses fameuses chansons d'amour : O melodie de amor, Septembrie, Guleai, Guleai, Nostalgiă, Adriatică, Un, doi, trei, Odinocestvo, Fetele-cochetele, Lună, lună, Drumurile noastre...

Mihai Tarus

C'est l'un des peintres contemporains les plus remarquables de Moldavie, reconnu pour l'originalité et la qualité de ses créations. Il a remporté la médaille d'or au Salon de l'art à Cannes et détient la médaille d'argent de l'Académie de peinture russe en 2007. Né le 10 décembre 1948 à Sineşti, comté d'Ungheni, il a été formé comme artiste plasticien, entre 1961 et 1964, à l'École des beaux-arts pour enfants Alexei Şciusev à Chişinău pour ensuite étudier à l'Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. En 1969, en collaboration avec le peintre Mihai Greco, il définit une série de dialogues intellectuels qui seront décisifs pour le développement créatif des jeunes artistes plasticiens. Il pose les questions de la définition de l'art, de son rôle ainsi que de celui de l'artiste et de sa condition. Au cours de sa carrière, il diversifie les techniques, mais son approche se concentre toujours sur l'équilibre et la composition chromatique. Avec une sorte d'instinct de la perfection de la composition, il réussit à donner une cohérence et un langage unique et singulier, quelle que soit la technique qu'il utilise (plâtre, carton, collage).

Gheorghe Urschi

Cet acteur, réalisateur et humoriste naît en 1948 dans le village de Cotiujenii Mare dans le secteur de Şoldăneşti. Il suit des études à l'école de théâtre Chtchoukine à Moscou entre 1965 et 1969. Après l'obtention de son diplôme, il est engagé comme acteur au théâtre L'Étoile du soir de Chişinău. Il mettra en scène de nombreux spectacles, dans lesquels il sera acteur également. Urschi rédige également plusieurs ouvrages littéraires, humoristiques et satiriques, dont les plus connus sont La Fille de la colline, Nous vivons et nous verrons, Témoignage, Et de plus, le loyer, Ne me demandez pas. Urschi est populairement connu comme le créateur du clip humoristique, se moquant indéfiniment de la bêtise. Enfin, dans sa carrière artistique, il a également dirigé deux longs-métrages en 1989 et 1991, dont le plus connu est Văleu, văleu nu turna !

Le 20 juillet 2012, le président Nicolae Timofti lui donne le titre d'artiste du peuple, eu égard au succès de sa carrière et de son apport créatif dans le développement de l'art satirique.

Le 18 janvier 2014, jour de son anniversaire, il devient citoyen d'honneur de la ville de Chişinău.

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