Guía Moldavia : La Moldavie en 10 mots-clés

Codru, Doina, Dor

Notions intraduisibles, caractéristiques d'un pays, d'une culture, comme la saudade au Portugal... Ce sont des mots auxquels croient les Moldaves et chers à leur âme. On les retrouve dans leur culture musicale traditionnelle, littéraire, mais ils évoquent aussi la nature. Codru vient du mot latin " forêt " et désignait chez les anciens les vastes étendues boisées constituant aujourd'hui les riches réserves naturelles et forêts primaires de Moldavie.
Cette nature enchanteresse et mystérieuse peuplée de légendes (Ştefan cel Mare s'y cachait pour échapper aux Turcs) est protectrice. Caractéristique des paysages romantiques, codru, bien plus qu'une forêt, est aussi un mot qui exprime des sentiments forts, tels que mélancolie, tristesse, espoir... Les complaintes des chants traditionnels personnifient Codru et lui demande son aide pour un avenir meilleur. On comprend alors pourquoi les Moldaves utilisent les nom de Codru ou Doina pour beaucoup de choses : le vin, les hôtels, les restaurants, comme le signe d'une prospérité assurée et protégée.

Dimanche à Chişinău

Voilà le jour le plus vivant de la semaine ! Tout est ouvert. Et, plus que le samedi, les Moldaves aiment à faire des allers et retours sur ces " Champs-Élysées " de la capitale, le boulevard Ştefan cel Mare. Les magasins, les centres commerciaux (véritable passion et promesse, pour les filles surtout !), les cafés et les terrasses de restaurants s'y succèdent de part et d'autre. Dans le parc Ştefan cel Mare (encore), les jeunes se retrouvent (accès Wifi gratuit oblige !). Aussi les anciens et plus anciens viennent y danser, fort endimanchés au son d'une fanfare. À ce bal gratuit, les arbres se font " vestiaires " ; pour l'occasion, on y accroche ses effets personnels, souvent des sacs en plastique, qui viennent contraster avec les belles toilettes, robes à volant pour les femmes, costumes élégants pour les hommes. Tout le monde est de sortie, en balade. Mais le dimanche, c'est aussi le moment de faire ses emplettes au grand marché de Piaţa Centrală, hautement coloré, musique assourdissante, joyeuse cacophonie. On y trouve de tout, chaque secteur est parfaitement cadré et organisé, mais les voitures à porteur ne vous laisseront pas le choix et il faudra s'écarter vite fait si on ne veut pas perdre pied. Bref, le dimanche a des allures de fête, surtout de mai à octobre, bien sûr.

Fermes agrotouristiques

Parce que le meilleur moyen de découvrir la culture moldave est de se plonger dans la belle campagne et que les Moldaves eux-mêmes n'ont de cesse de faire découvrir leur pays, vous serez plus que ravi de découvrir les fermes agrotouristiques, en réalité des petites maisons modestes mais très soignées logées au coeur de villages pittoresques tous plus charmants les uns que les autres. Un univers resté authentique, les délicieuses recettes de cuisine concoctées avec les produits du jardin et le vin local sont tout autant d'éléments qui ne sont que purs plaisirs.

Hospitalité

L'hospitalité moldave est ancestrale et infinie. Ancré dans sa culture, le peuple moldave par définition s'entraide. Au sein de la famille tout d'abord, mais sa gentillesse s'étend au-delà de la maison et envers les étrangers. Malgré leur passé difficile et une vie aujourd'hui toujours très rude économiquement, ils seront toujours présents et à l'écoute. Entrer dans leur maison est un honneur, et d'ailleurs les Moldaves qui s'essaient au français vous diront " vous entrerez chez moi " pour dire " je vous invite ", ce qui marque la force de leur accueil. Même avec des moyens modestes, ils vous offriront le meilleur d'eux-mêmes, de leur cuisine et de leur vin. Explorer la campagne et s'immerger dans la culture moldave restera inoubliable, c'est une garantie.

Identité

Au coeur des problèmes sociaux majeurs, c'est pourtant la fierté des Moldaves qui peinent à retrouver leur identité souvent bafouée et maltraitée au cours des événements successifs qui ont cependant fait leur histoire. C'est pourquoi, aujourd'hui, ils défendent et conservent avec passion ce qui représente leur culture et dans tous les domaines, pourquoi ils sont si fiers de vous accueillir dans leur maison, pourquoi ils sont si attachés à leur langue au point d'en avoir fait un thème de lutte et le sujet d'une fête nationale.

Langue

La langue, tout un poème ! D'ailleurs, il existe une sublime ode à la langue moldave, devrait-on dire roumaine, écrite par Alexei Mateevici, peut-être le plus moldave des artistes littéraires, qui a écrit Limba noastră (Notre langue), appris et connu de tous, même des enfants, depuis 1917. La question de la langue est définitivement liée à l'identité moldave, elle-même impliquée dans les méandres d'un passé historique très complexe. Combien de fois malaxée, interdite, transformée, renommée, la langue originelle des Moldaves est bien la langue roumaine, une fête nationale lui est dédiée de 31 août de chaque année.

Noroc

C'est la chance ! La chance dans tous ses domaines. En Moldavie, impossible de passer une journée sans entendre des dizaines de fois ce mot magique et de bon augure. Une salutation, en début et en fin de conversation téléphonique, lorsqu'on se retrouve avec un ami, et surtout pour trinquer ! Surtout n'oubliez pas qu'à chaque fois que vous portez le verre à vos lèvres au cours d'un repas on trinque avec tout le monde, et bien sûr on dit noroc !

Le pays des dieux

Riche en monastères et en églises, la Bessarabie (ancien nom de la Moldavie) était surnommée au XIXe siècle la " Thébaïde du Sud " (lieu où se retirent les personnes pieuses). On y dénombre plus d'une centaine de lieux monastiques, dont une quarantaine de monastères rupestres sur la rive droite du Dniestr, datant pour certains du Xe siècle. Les édifices les plus remarquables étant le monastère de Căpriana, Hâncu, Curchi, Rudi et Saharna, Ţipova et Orhei Vechi pour les monastères troglodytes. Ces monastères orthodoxes ont un passé plus que mouvementé.
Pendant des siècles, ils ont le plus souvent seule fonction de protection et de rempart. Puis, pendant la période soviétique, s'ils n'ont pas été détruits ou saccagés, ils se sont vus transformés tour à tour en musée, club de distraction, hôpital... Aujourd'hui, bien sûr ils représentent de véritables points de pèlerinage, mais pas seulement. Hauts lieux touristiques, ils sont souvent encaissés dans des paysages majestueux ou proches de sites archéologiques. Ainsi, quand viennent les beaux jours, il s'agit d'une véritable promenade. On n'a pas besoin d'être religieux ou croyant pour découvrir ces havres de paix bleu et blanc, accueillants, calmes et beaux. Les moines sont souvent très chaleureux et accessibles, et si la période le permet, en hiver par exemple où il y a peu de visiteurs, ils n'hésiteront pas tout simplement à vous proposer un repas, et même une chambre.

Stefan cel Mare (Étienne le Grand)

On le trouve sur tous les billets de banque moldaves. Véritable figure emblématique du pays, ce prince voïvode (1433-1504) est célèbre dans toute l'Europe pour sa résistance contre l'Empire ottoman dont la principauté de Moldavie est tributaire aux XVe et XVIe siècles.
C'est avec l'aide de Vlad Ţepeş (plus connu sous le nom de Dracula) qu'il sécurisa son trône et qu'il fut couronné le 14 avril 1457. Surnommé " l'Athlète de la chrétienneté ", c'est aussi un brillant stratège, qui n'aura de cesse et de détermination à repousser ses puissants voisins les Turcs et les Hongrois.
Symbole de force et de combat contre l'oppresseur, on le retrouve partout. Il donne son nom à l'avenue principale de Chişinău (colonne vertébrale et vitrine de la capitale) ; dans le même axe, on ne peut manquer sa statue, elle est proche du parc du même nom. Les mariés viennent y déposer leurs bouquets en signe de dons et de bon augure. La valeur que donnent les Moldaves à ce héros national lui confère pour ainsi dire une figure de sainteté.

Vin

Ici on dit " que le vin est aux vieux ce que lait est aux bébés ". La culture de la vigne et la production de vin sont une des plus anciennes occupations traditionnelles moldaves.
La cigogne tenant une grappe de raisin dans son bec en est le symbole, et la grappe de raisin elle-même l'emblème de la Moldavie. Ainsi oui, ce pays produit une vaste gamme de vins de qualité. Ce territoire pourvu du nord au sud d'un sol très fertile (la terre noire), d'un climat continental et d'une topographie propice à la viticulture, on envisage aisément que la route des vins constitue un circuit idéal pour découvrir dans son ensemble le pays. On visite d'immenses caves, véritables villes souterraines aux artères de plusieurs centaines de kilomètres parfois. Certaines caves se parcourent en voiture, à une profondeur de 30 à 50 mètres (taux d'hygrométrie idéal pour la conservation du vin). Les principales caves sont Mileştii Mici, Cricova, Cojusna et Purcari.
La majorité des cépages sont européens, notamment français (importés au XIXe siècle du temps de la domination de la Russie tsariste), le cabernet-sauvignon, le merlot, le pinot noir, l'aligoté et le sauvignon blanc. Depuis 2002, la fête du Vin, tous les premiers dimanches d'octobre, est une fête nationale. Dans une oeuvre du poète moldave Petru Carare, le globe terrestre est comparé à un tonneau, dont la bonde est " chez nous, en Moldavie ".
Le " coup de l'étrier " est un moment important de tout festin, c'est le dernier verre servi aux hôtes avant leur départ.

Faire / Ne pas faire

Bienséance

Dans les lieux de cultes et sur les sites monastiques, les femmes doivent veiller à se couvrir la tête et les jambes, même avec un pantalon moulant. Ne vous inquiétez pas, à l'entrée des églises ou des monastères des foulards ou tissus sont à disposition.

Ne pas entrer dans une église les mains dans les poches.

À l'entrée des lieux de culte, il y a parfois des tables avec des victuailles ou morceaux de pain, ce sont des offrandes, il ne faut pas les manger.

Les femmes et les hommes se serrent la main pour se saluer, il n'est pas d'usage de se " faire la bise ", ce serait mal interprété.

La gente féminine ne doit pas s'offusquer si les hommes ne les saluent pratiquement pas. C'est à interpréter comme de la pudeur et du respect, non du mépris.

Ne pas siffler dans une maison, les moldaves considèrent que ça éloigne l'argent.

Lorsque l'on est invité

Ne pas laisser une bouteille vide sur la table, cela porte malheur.

Ne pas reposer son verre après avoir trinqué sans avoir bu : cela annule ce pourquoi vous avez trinqué.

Au cours du repas trinquer à chaque fois que l'on boit, sinon c'est impoli.

Venir avec des cadeaux (fleurs, chocolats, bouteille de vin ou de cognac).

Ne pas trinquer à table le jour de Pâques et à la Toussaint.

Ne pas finir son verre d'alcool, c'est laisser des larmes à venir dans la maison...

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