Guía Camerún : Jeux, loisirs et sports

Football. Il reste incontestablement le sport roi au Cameroun. Le pays possède plusieurs clubs de qualité comme Coton Sport de Garoua, l'Union de Douala ou les fameux Canon et Tonnerre de Yaoundé. Mais, c'est surtout l'équipe nationale, les Lions indomptables, qui a fait la renommée du football camerounais à l'étranger à partir de 1982 (Coupe du monde en Espagne) et ensuite dans les années 1990 (Coupe du monde en Italie et J.O. de Sydney en 2000), contribuant ainsi au formidable succès de ce sport dans le pays. En effet, des joueurs comme Roger Milla (désigné par la Confédération africaine de football comme le meilleur footballeur africain du XX^e siècle), Thomas N'Kono, Joseph Antoine Bell, Jean Manga Onguéné, Patrick Mboma (tous ayant gagné le titre de Ballon d'Or africain en leur temps), Omam Biyik, et, plus récemment, Rigobert Song et Samuel Eto'o Fils qui ont définitivement fait entrer le Cameroun dans la légende du football africain. En 1990, les Lions indomptables (baptisés ainsi par le président Ahmadou Ahidjo) ont fait sensation en battant lors du match d'ouverture l'Argentine de Diego Armando Maradona et en allant jusqu'aux quarts de finale, une première pour une équipe africaine. En 1994 aux États-Unis, en 1998 en France et en 2002 au Japon et en Corée, les Lions indomptables n'ont malheureusement pas renouvelé leur exploit et sont sortis par la petite porte. Ils ont toutefois réussi, en 2000, lors des J.O. de Sydney, à faire taire, du moins momentanément, les mauvaises langues, en remportant la médaille d'or. Enfin, il faut rappeler que l'équipe nationale camerounaise a participé à plusieurs phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations et a remporté les éditions de 1984, 1988, 2000 (contre le Nigeria, les 3 fois) et de 2002 (contre le Sénégal). C'est donc logiquement qu'elle a été sacrée meilleure équipe africaine du XX^e siècle, un titre dont les Camerounais sont bien sûr très fiers. Du coup, les Lions indomptables sont toujours très attendus aux Mondiaux mais, depuis 2010, cumulent les défaites... Leur jeu est de plus en plus désorganisé avec de trop grandes personnalités qui ont du mal à s'accorder et une fédération qui n'arrive pas à les canaliser. Cela n'enlève néanmoins rien à l'engouement que suscite le football au Cameroun. Si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à assister à un match au stade Ahmadou-Ahidjo (surtout si c'est une rencontre internationale). L'ambiance y est incroyable ! Attention quand même en cas de défaite...

Chasse. Elle est régie par une loi adoptée en janvier 1994, qui a classé les différents animaux présents au Cameroun en plusieurs catégories (ceux dont la chasse ou la capture sont strictement interdites, ceux qui sont partiellement protégés et ceux qui ne jouissent d'aucune protection particulière), ce afin de protéger l'environnement et la faune. Ces catégories peuvent être modifiées d'une année sur l'autre, aussi est-il nécessaire que vous vous renseigniez une fois sur place.

Les grandes zones de chasse, notamment pour le gros gibier, sont localisées entre Ngaoundéré et Garoua. Pour pouvoir chasser au Cameroun, il est bien sûr nécessaire de posséder un permis en règle et de suivre à la lettre les instructions des pisteurs locaux et le règlement mis en place par le gouvernement camerounais, concernant les zones et les espèces protégées notamment. N'hésitez donc pas à vous renseigner avant votre départ auprès de l'ambassade ou du consulat du Cameroun et, sur place, auprès des autorités locales.

Il existe plusieurs types de permis, pour l'obtention desquels vous devrez payer des droits plus ou moins élevés : ainsi le permis sportif de petite chasse coûte-t-il 80 000 FCFA, celui de moyenne chasse 160 000 FCFA, celui de grande chasse 250 000 FCFA et celui de capture dans un but scientifique 100 000 FCFA.

En plus de l'acquittement de ces droits, un certain nombre de conditions et de pièces sont requises pour déposer un dossier de demande de permis de chasse. Sachez que la procédure est longue et coûteuse. Voici ce qu'il vous faudra fournir aux autorités camerounaises, c'est-à-dire au ministère de l'Environnement et de la Protection de la nature, à Yaoundé, ou au service des Eaux et Forêts et des Chasses du Nord, à Garoua : 1 demande timbrée à 1 000 FCFA, 1 fiche de renseignements timbrée à 1 000 FCFA comportant 1 déclaration sur l'honneur que le demandeur a bien pris connaissance de la législation en vigueur sur la protection de la faune et qu'il s'engage à la respecter, sous peine d'amendes et/ou de poursuites, 1 copie certifiée conforme du permis de port d'arme, 1 quittance de paiement de la taxe sur les armes, 2 photos d'identité, 1 copie certifiée conforme de la CNI/permis de séjour, 1 certificat médical attestant la capacité physique et mentale du postulant, 1 quittance de paiement des droits du permis (indiqués ci-dessus), de la taxe d'abattage (entre 15 000 FCFA et 25 000 FCFA, selon le permis), des frais d'attribution (5 000 FCFA) et, enfin, les droits de timbre (entre 5 000 FCFA et 20 000 FCFA, selon le permis).

Il est interdit de tuer plus de 2 animaux de la même espèce ou plus de 4 espèces différentes le même jour. Il est également interdit de tuer au cours d'une semaine plus de 15 espèces différentes d'animaux. Enfin, l'abattage des espèces animales peut se faire soit par autorisation spéciale de l'administration chargée de la faune, soit après paiement des taxes d'abattage, dont voici, à titre informatif, quelques montants (pour les touristes, non-résidents) : 1 000 000 FCFA pour un éléphant, un lion ou un élan de Derby, 500 000 FCFA pour un hippopotame, un bongo ou un buffle, 100 000 FCFA pour une gazelle, 50 000 FCFA pour un babouin ou un python.

Pêche. Elle peut se faire en mer ou en rivière, le Cameroun possédant un grand nombre de lacs, de rivières (notamment la Bénoué et le Logone, dans le nord du pays) et un littoral poissonneux au sud. Vous aurez le choix entre partir en compagnie d'un pêcheur traditionnel, à bord d'une pirogue, pêcher au lancer le long de la côte ou bien monter à bord d'un bateau moderne, équipé pour la pêche sportive (au gros), dans les marinas de Douala ou de Kribi, pour aller taquiner l'espadon ou le marlin.