Guía Camerún : Population et langues

Visage de la région extrême Nord.
Visage de la région extrême Nord.

Démographie et Développement. Même s'il est difficile d'obtenir des chiffres fiables, on estime que le Cameroun compte aujourd'hui 23 millions d'habitants. La croissance démographique est de 2,54 %, le taux de natalité est de 36,58 ‰, le taux de mortalité est de 10,40 ‰ (mais le taux de mortalité infantile reste élevé avec 58,51 ‰) et l'espérance de vie est aujourd'hui de 52,1 ans (PNUD, 2012). La population urbaine représente 53 % de la population totale. Enfin, la population du Cameroun est jeune : 52 % de la population a moins de 20 ans. Yaoundé, avec près de 2 millions d'habitants, est la capitale politique du pays et un important centre administratif, mais Douala, la capitale économique, reste la ville la plus peuplée (environ 3 millions d'habitants). Les autres villes importantes du pays se situent sur une échelle beaucoup plus réduite, ne dépassant guère le million d'habitants.

La répartition de la population est très inégale, avec trois zones beaucoup plus densément peuplées : les Grass Fields, c'est-à-dire les plateaux fertiles qui s'étendent entre le mont Cameroun et le début des plateaux de l'Adamaoua (l'Ouest : une région habitée notamment par les Bamilékés), les plaines du Nord et les monts Mandara et Atlantika voisins, enfin la région de Yaoundé. Ces trois régions ont une densité de population (en dehors des villes) dépassant les 50 hab./km2 (avec des pointes à 100 dans certaines zones), pour une moyenne nationale supérieure à 44,8 hab./km2. Avec un IDH (indicateur de développement humain) de 0,482 (PNUD 2012), le Cameroun se place en 150e position mondiale sur 187.

Langues. Officiellement, le Cameroun se partage entre francophones (80 % de la population) et anglophones (20 % de la population, concentrés dans les territoires de l'Ouest, anciennement sous domination britannique, à savoir les provinces du Sud-Ouest et Nord-Ouest). La langue anglaise est moins présente pour des raisons essentiellement historiques : les Anglais se sont montrés relativement ouverts aux langues africaines tandis que les Français ont imposé leur langue dans les parties qu'ils administraient. Cependant, le bilinguisme est présent sur tout le territoire ; dans les écoles francophones, la deuxième langue est l'anglais, et dans les écoles anglophones, on apprend le français en deuxième langue. A côté de ces deux langues officielles, on relève un très grand nombre de langues locales et de dialectes (plus de 250, soit pratiquement autant de langues que d'ethnies), qui contribuent largement à l'affirmation des différentes ethnies vivant dans le pays. Parmi ces dialectes, parfois appelés " patois " par les Camerounais, certains sont plus utilisés que d'autres. C'est le cas par exemple de l'ewondo, du peul, du bassa, du douala, du boulou, du batanga et, bien sûr, du fameux pidgin, cet anglais parlé et original, assez répandu au Cameroun.

Ethnies. Si le Cameroun présente une grande diversité de paysages, c'est également une riche mosaïque de peuples avec au Sud-Ouest près de 250 ethnies différentes.

Ce pays est au croisement de deux groupes ethniques importants, les peuples soudanais du nord (Toupouri, Moundang, Massa) et les Bantous du sud. Les peuples Bantous représentent d'ailleurs une large part de la population camerounaise, surtout lorsque l'on y ajoute des peuples apparentés (dits semi-Bantous) tels que les Tikars, les Bamouns ou les Bamilékés, installés essentiellement dans l'ouest et le nord-ouest du pays.
On obtient alors un total de plus de 4 millions de personnes, parmi lesquelles on compte environ 700 000 Bamilékés, très influents dans les milieux d'affaires notamment. Outre les peuples Toupouri, Moundang, Massa et Kotokos du nord et les Bantous du sud, on trouve, également dans le nord, des Arabes Choas et des Peuls (ou Foulbés), dont la population est estimée à 350 000 individus et dont on a beaucoup parlé, parfois exagérément, sous le régime du président Ahidjo. Pour illustrer la diversité de ces ethnies, on peut citer l'exemple des Kotokos, particulièrement grands, vivant dans l'Extrême-Nord du pays, et celui des Pygmées, particulièrement petits (ils seraient 15 000 et représentent les plus anciens habitants du Cameroun), dans les forêts du sud et de l'est.

Bamouns et Bamilékés, Kirdis et Foulbés. Les Bamouns et les Bamilékés sont 2 ethnies, principalement composées de paysans sédentaires, de l'ouest du Cameroun. Les Bamouns sont implantés dans la région de Foumban et de Foumbot, et les Bamilékés se concentrent autour de Bafoussam. Ce sont deux ethnies parfois rivales, mais qui cohabitent la plupart du temps. En effet, dans l'ouest du pays, le sol est le plus souvent partagé sans histoire.

Mais il suffit que l'une des 2 ethnies souhaite, pour des raisons diverses (économiques en général), étendre son influence ou son territoire en s'installant dans une région où l'autre ethnie est majoritairement présente, pour que des tensions apparaissent. Des problèmes similaires se retrouvent également au nord du pays, entre les Foulbés musulmans de la région de la Bénoué notamment et les populations autochtones non musulmanes, auxquelles se joignent celles venues de l'Extrême-Nord, comme les Kirdis. Les tensions peuvent avoir plusieurs origines : les ethnies ont souvent des religions différentes (les confrontations entre musulmans et chrétiens sont les plus fréquentes, même si elles sont sans comparaison avec ce qui se passe au Nigeria voisin), des positions politiques distinctes (telle ethnie sera pro-UDC, tandis que telle autre sera pro-SDF), des richesses inéquitablement réparties, voire une langue qui n'est pas la même et qui facilite les crispations identitaires.

Comprendre et dire les choses comme les locaux

Au restaurant local

Tournedos : Gargotes.

Frites de pommes : Pommes frites (de pommes de terre).

Frites de plantain : Frites de bananes plantains.

Jus : Sodas du type Coca-Cola, Djino, Top...

Couscous : La boule, le plus souvent de maïs, de tapioca ou de manioc, (mais selon les régions elle peut être de mil ou de riz). Une pâte épaisse en forme de boule, qui s'accompagne de sauces diverses et variées. Pour commander un couscous tel que vous l'entendez, précisez " couscous algérien ".

Soya : Brochette de viande grillée " façon sahel ", se trouve dans les tournedos ou 50/50 (50 brochettes à 50 francs pièce) mais évitez ceux des bords de route : la viande peut être d'origine " diverse " non identifiée...

Dans les transports locaux

Benskin : Motos-taxis, très nombreux à Douala, et dans les villes intérieures comme Kribi, Maroua, Ngaoundéré. Certaines villes comme Buéa en sont dépourvues.

Verse-moi là : Je suis arrivé à destination.

Argent

Etre foiré : Etre à sec, ne plus avoir un seul sou.

Feyman : Escroc, richesse exposée d'origine inconnue.

Frapper : Tromper, arnaquer.

Entre nous

Faire le faro faro : Frimer à outrance ou faroter : montrer qu'on donne du pourboire.

Faire la/le Nianga : Se faire belle, se faire beau : " Hum, même pour aller aux toilettes, on fait le Nianga ! "

Etre ensemble : Se comprendre, on reste en contact " on est ensemble... "

Kongossa : Rumeur, ragot. Sport national camerounais.

C'est comment ? Comment vas-tu ?

On dit quoi ? Quoi de neuf ?

Tu dis ? Pardon ?

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